Les îles d’Ouessant et de Batz
Avec ses deux crêtes typiques, l’ancêtre de la chikolodenn de Saint Pol de Léon se trouve sur l’île de Batz.
De tulle et de dentelle, elle est souvent de couleur crème.
C’est une coiffe de grand dimanche, portée avec une broche et une cravate d’étoffe fine, ou vers 1914, de tulle brodée qui ferme un petit châle nomme « mouchouard ».
La coiffe ordinaire (souvent en coton ou en serge) est la chibilinenn dont le seul ornement est un passement de couleur sur le pourtour.
Au travail, le tog heol (chapeau de soleil), dont la visière froncée (bizachenn - partie de la coiffe entourant le front et les tempes nommée aussi bandeau) est rendue rigide par un carton. Elle couvre la nuque.
La kablinn en serge noire est la coiffure de deuil.
A Ouessant, la couleur quasiment bannie du costume lui confère une austérité en parfaite harmonie avec la longue chevelure des femmes, coupée avant 1910 au dessus-des épaules.
Mais travailler aux champs dans le vent et les embruns ne permettent pas de fantaisie. Du bonnet noir d’un nœud sur l’arrière s’échappent deux nattes.
En épinglant sur son corselet un ruban de soie blanc, puis bleu après ses noces, la jeune mariée met son époux, parti en mer, sous la protection de la Vierge. La veuve applique à l’arrière de sa coiffe, un disque de toile rouge, le kourricher.