Extrait de contes de basse Bretagne (suite)
Eur wez a oa, ‘vel ma lârer alao
Pa ve c’hoant da gonta eur gaozic vihan vrao.
Il y avait une fois, comme on dit toujours,
Quand on veut conter un joli petit conte.
Quand Hervé eut dix ans, on l’envoya à l’école, dans la ville voisine.
Ses camarades ne l’appelaient que penher (fils unique), et il croyait bien qu’il n’avait ni frère ni sœur, et son père et sa mère ne lui avaient jamais
dit non plus qu’il en eût.
Cependant, un de ses condisciples ayant dit un jour aux autres :
« Celui-là n’est pas penher, car il a une sœur, qui a été enlevée, à l’âge de douze ans, par le magicien Ferragio ».
Ces paroles produisirent sur lui un singulier effet. Il fit un paquet de ses livres et de ses cahiers et s’en vint tout droit à la maison.
Il demanda à son père si ce qu’il avait entendu était vrai, à savoir : qu’il avait une sœur, qui avait été enlevée, à l’âge de douze ans, par le
magicien Ferragio.
Son père lui avoua que c’était la vérité, et il dit alors qu’il voulait aller à la recherche de sa sœur, et qu’il ne reviendrait à la maison que
lorsqu’il l’aurait trouvée et délivrée.
Il se fit construire un navire propre à aller par eau et par terre, et
il partit en emmenant avec lui les deux fils de Gorvel le devin.
Il demandait partout où se trouvait le château de Ferragio le magicien, et personne ne pouvait le lui dire.
Ils vont, tantôt par terre, tantôt par mer, loin, bien loin, plus loin encore. Ils abordent à une île pour faire de l’eau. Ils y trouvent des oranges en
abondance et en font provision, pour emporter sur leur navire.
Ils s’engagent dans une belle avenue d’orangers chargés de fruits, sablée avec du sable d’or et à l’extrémité de cette avenue, ils rencontrent un
château de cristal avec une porte en or massif.
Ils hésitent un moment s’ils doivent entrer dans ce château ou passer outre.
Hervé se décide à entrer, et ses deux compagnons le suivent. Il frappe à la porte, et elle lui est ouverte par un vilain nain, lequel a une barbe qui
fait sept fois le tour de son corps.
— « Que demandes-tu ? » Lui dit le nain, d’un ton insolent.
— « Visiter ton château », lui répond Hervé.
— « Pour cela il faut que tu te battes avec moi et que tu sois le plus fort. »
— « Eh bien ! Battons-nous », dit Hervé tranquillement.
Hervé le terrassa, non sans mal, et lui coupa la tête.
Mais, aussitôt parut un géant de dix-sept pieds de haut, qui lui dit :
— « Ah ! Ver de terre, tu as tué mon frère, mais, c’est à moi que tu auras à faire, à présent. »
Et le combat commença, terrible.
Hervé vint encore à bout de celui-là, et il lui trancha aussi la tête. Mais,
un second géant, plus grand, parut alors et dit comme le premier :
— « Ah ! Ver de terre, tu as tué mes deux frères ; mais moi, je vais t’avaler tout vif. »
A DEMAIN POUR LA SUITE
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