Extrait de contes de basse Bretagne (suite)
Eur wez a oa, ‘vel ma lârer alao
Pa ve c’hoant da gonta eur gaozic vihan vrao.
Il y avait une fois, comme on dit toujours,
Quand on veut conter un joli petit conte.
Il retourna alors au château, et en visitant les salles et les chambres, il rencontra la
jeune fille qu’il avait vu maltraiter par le nain, et elle lui dit : —« Dans trois jours, le magicien Ferragio, qui est présentement absent, reviendra, et il te faudra, te battre contre lui,
dès le lendemain, pour me retirer d’ici ; mais, voici un onguent que tu mettras sur tes blessures et qui les guérira instantanément. Je suis la fille du roi d’Espagne, et j’ai été enlevée par le
magicien, qui me retient ici captive, depuis plusieurs années. »
Hervé prit l’onguent, remercia la
princesse et lui demanda des nouvelles de sa sœur.
— « Ta sœur », lui dit-elle, n’est pas ici ; « elle est dans le château du magicien Trubardo, et tu auras fort à faire pour la lui arracher. »
La princesse s’en alla là-dessus.
Au bout des trois jours, Ferragio arriva et il demanda à Hervé, dès qu’il le vit :
— « Que cherches-tu par ici, avorton ? »
— « Ma sœur et la jeune princesse que j’ai vu maltraiter par un vilain nain, dans le château d’en-haut. »
— « Tu n’auras ni l’une ni l’autre, à moins que tu ne les gagnes à la pointe de ton épée. »
— « C’est ce que je compte bien faire. »
— « Vraiment, pauvre petit ! Eh bien ! Trouve-toi, demain matin, dans la cour du château et nous verrons. »
Le lendemain, Hervé fut exact au rendez-vous.
Le magicien envoya un taureau contre lui. L’animal, furieux, se précipita sur Hervé, tête baissée ; mais, il sut l’éviter, en se jetant de côté, et le
taureau alla donner contre un mur où ses cornes s’enfoncèrent si profondément, qu’il ne pouvait plus les en retirer.
Alors, Hervé le tua facilement.
— « Ce n’est pas tout », lui dit le magicien, « il faudra recommencer, demain matin. »
— « A demain matin donc », répondit Hervé, tranquillement.
Le lendemain, le magicien envoya contre lui un grand cheval furieux.
Il tua aussi le cheval.
Enfin, le troisième jour, il eut affaire à un serpent recouvert d’écailles jaunâtres et qui vomissait du feu. Il finit aussi par en venir à bout, mais,
avec bien du mal, et il le tua comme le taureau et le cheval.
— « C’est bien », dit le magicien, en dissimulant sa colère et son inquiétude ; « mais, à présent, c’est à moi-même que tu auras affaire. Retrouve-toi ici, demain matin, et nous en
finirons avec toi ».
Et il s’en alla là-dessus.
La fille du roi d’Espagne vint trouver
Hervé et lui dit :
— « Tu es sorti heureusement et sans beaucoup de peine de ces trois épreuves ; mais, trois autres vont leur succéder, à présent, qui seront bien plus difficiles ; car c’est contre le
magicien lui-même qu’il te faudra combattre. Aie confiance pourtant et bon courage, et, grâce à l’onguent magique que je t’ai donné, tu pourras encore te tirer
d’affaire. »
A DEMAIN POUR LA SUITE
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