Extrait de contes de basse Bretagne (suite)
Eur wez a oa, ‘vel ma lârer alao
Pa ve c’hoant da gonta eur gaozic vihan vrao.
Il y avait une fois, comme on dit toujours,
Quand on veut conter un joli petit conte.
Et le combat commença aussitôt, et le géant fut bientôt tué, d’un coup de la lance
sainte.
Hervé pénétra alors dans le château, et voyant une table bien servie, il s’y assit et mangea et but à discrétion. Quand il
eût fini, une main invisible prit un flambeau sur la table et le conduisit à une chambre à coucher, où il dormit tranquille, dans un excellent lit de
plume.
Le lendemain matin, il vit la porte de sa chambre s’ouvrir et la fille du roi d’Espagne entra et lui dit :
— « Tu as bien tué le géant qui garde le château de Trubardo, en son absence ; mais, pour nous retirer d’ici, il te faut encore tuer le magicien lui-même. »
— « Je le tuerai ; où est-il ? »
—« Il est absent. »
— « Quand reviendra-t-il ? »
— « Je ne sais pas. »
— « Ne peut-on pas hâter son retour ? »
— « Si, tu n’as qu’à frapper un coup de marteau sur une boule de cuivre qui est près de la porte du château, et il arrivera aussitôt. »
— « En ce cas, je vais le faire revenir tout de suite. »
Et Hervé descendit et déchargea un vigoureux coup sur la boule de
cuivre, qui rendit un son retentissant.
On entendit aussitôt un grand bruit, dans l’air, et le magicien descendit dans la cour, du
sein d’un nuage noir.
— « Qu’y a-t-il de nouveau par ici ? » demanda-t-il.
— « Rends-moi la fille du roi d’Espagne et ma sœur, la fille du comte du Poitou », lui dit Hervé.
— « Tu n’auras ni l’une ni l’autre », répondit le magicien, « à moins que tu ne m’ôtes la vie. »
— « Eh bien ! Je t’ôterai la vie, alors. »
Et le combat commença aussitôt ; mais, il ne fut pas long, car du troisième coup, l’épée de Hervé atteignit le magicien dans le point noir qu’il avait à la paume de la main gauche, et il tomba
aussitôt et expira.
Alors, on vit encore de belles princesses surgir de tous côtés et venir remercier
Hervé de les avoir délivrées, et le prier de les accompagner jusque chez leurs pères pour demander leur main.
Mais, il resta insensible à toutes leurs avances et séductions et retourna avec sa sœur et la princesse espagnole à la lande où il avait laissé son troupeau, sous la garde du vieillard qui lui
avait fourni des armes.
Mais, le vieillard n’était plus là, et il avait ramené le troupeau à l’étable (C’est certainement à tort,que le conteur fait disparaître le vieillard, sans nous
apprendre qui il est. C’est sans doute le bon Dieu lui-même, qui intervient fréquemment, sous cette forme, dans les contes populaires. — Ce conte, comme quelques autres, peut appartenir aussi
bien au cycle de la Recherche de la Princesse aux Cheveux d’Or et à celui du Magicien et sou valet, ou sa fille).
Ce que voyant, ils se mirent en route pour le Poitou.
Mais, que sont devenus les deux compagnons de Hervé, les fils du devin de Scrignac, qu’il avait laissés dans le château de Ferragio, quand il descendit dans le souterrain ?
Quand l’an et le jour furent accomplis, voyant que Hervé ne revenait pas, ils se rendirent à leur navire, levèrent l’ancre, et retournèrent aussi dans le Poitou, mais non sans emporter de grands
trésors du château du magicien.
Hervé épousa la princesse espagnole, sa sœur épousa un frère de celle-ci, et les deux noces furent faites le même jour, et il y eut de grands festins, des fêtes et des réjouissances
publiques.
Hervé devint, peu après, roi d’Espagne, à la mort de son beau-père.
Conté par Vincent Coat, ouvrier de la manufacture des tabacs de Morlaix, en Avril 1874.
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