Fort Lalatte
(Quatrième partie)
La cour
La cour abrite de nombreux aménagements, tels que la citerne, la chapelle construite sous Louis XIV et le donjon.
Entièrement remblayée au XVIIème siècle pour y utiliser les canons, le sol médiéval originel se trouve jusqu'à huit mètres de profondeur en dessous du sol actuel.
Les fouilles archéologiques ont par ailleurs révélé une tour carrée qui servit probablement de tour de garde entièrement enfouie sous la terre.
Un deuxième châtelet protège la cour. On y trouve notamment une oubliette. Muni lui-aussi d'un pont-levis et d'une herse, il ne reste du châtelet médiéval que les deux tours, le reste (et notamment l'étage supérieur) ayant été pulvérisé par la canonnade du XVIème siècle. Les pont-levis respectifs des deux châtelets ne sont pas sur le même axe afin de gêner les manœuvres des béliers.
Vue panoramique des deux châtelets prise du donjon
La citerne
La citerne d'eau, d'une capacité de 20 000 litres, devait pouvoir servir à toute la garnison (environ quarante hommes), ce qui compte tenu du volume maximal de rétention semble peu. Un système de récupération des eaux pluviales fut mis en place.
Au niveau de la citerne, un pont-levis factice était destiné à tromper les éventuels assaillants maritimes qui se dirigeaient alors vers une zone de forts courants où le navire allait se fracasser contre les rochers. Ce pont-levis factice était néanmoins peu efficace.
Les canons
Il y eu huit canons sous Loui XIV. Les plus grands avaient un fût de huit mètres de long.
Seuls, des exemplaires « moyens » sont présents sur le site, qui pouvaient envoyer un boulet jusqu'à un kilomètre de distance.
Les réglages balistiques étaient facilités par le chemin de roulage, c'est-à-dire un arc de cercle en granite qui permettait de guider les roues du canon.
Selon les archives militaires, un coup pouvait être tiré toutes les trois minutes.
Chemin de roulage pour acheminer les boulets aux canons
FIN DE LA QUATRIEME PARTIE