Attardons nous maintenant sur le grenier à sel de Gambais
Ancien grenier à sel reconverti en Mairie
Comme vie précédemment, le grenier à sel fut créé à l'instigation de Monsieur de Laverdy, lors de la fermeture du grenier de Montfort en 1766.
Plan du grenier à sel de Gambais
Le dernier officier du grenier à sel fut Louis-Nicolas Gohier d'Armenon.
Né à Paris, marié à une jeune fille de La Hauteville, il fut d'abord officier dans la garde de la Dauphine Marie-Antoinette.
A la retraite, il achète la charge d'officier de la gabelle, vers 1785 et l'exercera jusqu'à la fermeture du grenier, mais n'habita jamais Gambais.
Le 30 mars 1789, la gabelle est supprimée. Le 9 novembre, un décret précise que le sel se trouvant en magasin sera vendu au prix indiqué par « La concurrence de commerce ».
Ce décret fit grande sensation en France, car le sel valant 13 sous 6 deniers la livre six mois plus tôt ne coûte plus que 7 sous la livre. En réalité, on en trouvait à 1 sou la livre.
Après la fermeture du grenier à sel, les bâtiments deviennent une exploitation agricole.
En 1907, Monsieur Roullier, directeur de l'école avicole, vend à la famille des propriétaires actuels, cette maison dans laquelle est né l'abbé Venet, que beaucoup de Gambaisiens connaissent.
Maintenant
Jusqu'en 1920, des commerces (chapelier puis charcutier) s'installèrent au rez-de-chaussée. Lors de travaux furent retrouvés dans la charpente des clous forgés à la main et portant la marque de l'artisan (M).
Mais revenons à l’histoire de l’école d’aviculture de Gambais
L'élevage de la volaille a toujours été florissant dans la région.
En 1833, la vente des poulets rapportaient 150 000 francs (d'époque) par an à Gambais.
Les deux races les plus répandues sont « les poules de Faverolles » et « la poule de Houdan ».
La race de Faverolles
Monsieur et Madame
Monsieur
Les pioupous
La race de Houdan
Monsieur
Monsieur et Madame
Pioupou
Ces dernières sont les plus recherchées pour la délicatesse de leur chair (Louis XIV s'en régalait).
Les femmes s'occupaient de l'élevage. Les œufs étaient couvés par des dindes et éclos vers Décembre.
Les pertes étaient importantes à cause du froid et de l'humidité.
Pour y remédier, les premières couveuses et éleveuses artificielles firent leur apparition grâce à l'école d'aviculture.
Implantée en plein centre de Gambais de 1884 jusqu'en 1940 environ, elle s'étendait entre la rue de Laverdy et la rue du Château Trompette et entourait l'ancien grenier à sel.
Après la dernière guerre, la race de Houdan faillit disparaître mais dernièrement, grâce à quelques éleveurs, elle revient au goût du jour.
Rappelons que sa chair n'est pas bonne rôtie, mais très délicate bien cuisinée.
Quelques photos anciennes de cette école d'aviculture
Fin de la troisième partie