Extrait de contes de basse Bretagne (suite)
Kement-man a oa d’an amzer
Ma ho defoa dennt ar ier .
Tout ceci se passait du temps
Où les poules avaient des dents.
Et il partit, emmenant encore son cheval et son chien.
Il arriva, vers le soir, exténué de fatigue et de faim, dans un grand bois traversé par une rivière.
Il remarqua au bord de l’eau une pauvre hutte faite de terre et branchages. Il se hâta de s’y rendre.
Une petite vieille, au chef branlant et aux dents longues et noires, s’offrit seule à sa vue.
— « Bonjour, grand’mère », lui dit-il du seuil de la hutte.
— « Bonjour, mon fils », répondit la vieille, étonnée ; « que voulez-vous ? »
— « Quelque chose à manger, pour l’amour de Dieu, car je meurs de faim. »
— « Hélas ! Vous vous adressez mal, mon enfant ; je n’ai là qu’un morceau de pain d’orge, tout moisi, et votre chien même n’en voudrait pas. »
— « Pouvez-vous, du moins, me procurer de la nourriture pour de l’argent ? »
— « Oui, avec de l’argent j’en trouverai. »
Et Fleur-d’Épine lui donna une poignée d’or, sans compter, en disant :
— « Allez me chercher à manger, et hâtez-vous. »
— « Vous me donnez beaucoup trop d’or. »
— « Allez vite, vous dis-je, et gardez tout. »
La vieille partit et revint sans tarder, accompagnée de trois hommes qui apportaient des provisions de toutes sortes.
Fleur-d’Épine et la vieille mangèrent de grand appétit ; le chien aussi ne fut pas oublié, et quant au cheval, il trouva de l’herbe à discrétion dans le bois.
Fleur-d’Épine passa la nuit dans la hutte de la vieille et lui fit part du but de son voyage.
— « Vous approchez », lui dit-elle, « du château du géant qui retient captive la fille du roi de France, et là vous pourrez apprendre aussi les réponses aux différentes questions
qui vous ont été posées par l’empereur de Russie et le roi d’Angleterre. En partant d’ici, vous arriverez bientôt au bord d’une rivière, où il n’y a pas de pont ; mais, vous trouverez un passeur,
qui vous fera traverser sur sa barque et vous chargera aussi d’une question pour le géant. De l’autre côté de la rivière, vous verrez un vieux château, et c’est là que se trouve la princesse que
vous cherchez. Celle-ci vous apprendra comment vous devrez vous y prendre pour la ramener chez son père. »
Le lendemain matin, Fleur-d’Épine se remit en route, laissant à la vieille son chien et son cheval, jusqu’au retour.
Il arriva bientôt au bord de la rivière.
Le passeur attendait les passants, couché sous un saule, au bord de l’eau. Il le prit sur sa barque et lui demanda, tout en ramant :
— « Votre nom, s’il vous plaît, mon brave homme ? »
— « Le Messager du Diable et le Carillon de l’Enfer », répondit Fleur-d’Épine.
— « Vous êtes donc au service du Diable ? »
— « Oui. »
— « Eh bien, et moi aussi, et puisque vous allez chez lui, demandez-lui donc pourquoi il me retient ici si longtemps. Voici quatre cents ans que je fais passer les voyageurs d’un côté de la
rivière à l’autre, et je suis las de ce métier et voudrais être remplacé, le plus tôt possible, sur mon bateau. »
— « Je le lui demanderai volontiers, et, au retour, si je retourne jamais, je vous ferai connaître sa réponse. »
A DEMAIN POUR LA SUITE
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Merci de votre aide.