Extrait de contes de basse Bretagne (suite)
Kement-man a oa d’an amzer
Ma ho defoa dennt ar ier .
Tout ceci se passait du temps
Où les poules avaient des dents.
La femme de chambre retourna vers Fleur-d’Épine, et revint aussitôt avec lui.
— « Votre tournure et votre bonne mine me plaisent », lui dit la princesse, « et je vous ai fait appeler pour vous demander si vous voulez remplacer auprès de moi et de mes sœurs
le page qui est parti hier. »
— « Certainement, princesse », répondit-il, « et je m’en trouverai très honoré. »
Le voilà donc installé à la cour de l’empereur de Russie, n’ayant rien autre chose à faire, tous les jours, que
d’accompagner les princesses, dans leurs promenades.
Celles-ci devinrent bientôt amoureuses de lui, si bien qu’il les rendit mères toutes les deux.
Il en conçut de l’inquiétude et crut prudent de partir, avant que l’empereur fût instruit de ce qui s’était passé.
Il annonça donc aux princesses qu’il s’était engagé à exécuter un long et périlleux voyage, et qu’il était obligé de les quitter, pour ne pas manquer à sa parole.
Elles se mirent à pleurer en entendant cela, et le supplièrent de rester. Mais, il ne les écouta pas.
Il alla prendre congé de l’empereur.
Celui-ci s’informa du motif d’un départ si inattendu et lui dit qu’il le regrettait, mais qu’il ne s’y opposerait pas, puisqu’il était lié par une promesse.
Il ajouta :
— « Eh bien, puisque vous allez chez le Diable (Le diable a remplacé ici le soleil, que l’on trouve ordinairement dans les autres versions de la même
fable.) , car c’est sans doute lui qui a enlevé la
fille du roi de France, demandez-lui ce qu’il faudrait faire pour rendre la santé à ma plus jeune fille, qui est malade sur son lit, depuis le jour de sa première communion. »
— « Je n’y manquerai pas, sire, et je vous rapporterai sa réponse, quand je repasserai par ici, en m’en retournant en France. »
Il partit alors, emmenant son cheval et son chien. Il marcha et marcha, et finit par arriver à Londres.
Il alla tout droit au palais du roi. Là encore, grâce à sa belle tournure et à sa bonne mine, il devint le page et le gardien des trois princesses, filles du roi d’Angleterre, et se conduisit
avec elles comme à la cour de Russie.
Quand il alla prendre congé du roi, celui-ci lui dit aussi :
— « Vous savez que l’eau manque, depuis plusieurs mois, dans tous les puits de la ville ; eh bien, puisque vous allez chez le Diable, demandez-lui ce qui en est cause et ce qu’il faut faire
pour avoir de l’eau, comme devant, car il doit le savoir. »
— « Je n’y manquerai pas, sire, répondit-il, et je vous rapporterai sa réponse, quand je repasserai par ici. »
A DEMAIN POUR LA SUITE
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Merci de votre aide.