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Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

Réalité, rêve ou cauchemar ?

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

Certains et certaines se demandent si je n'ai pas perdu le fil de cette nouvelle écrite il y a quelques années. Eh bien non, pas du tout ! L'histoire n'est pas banale et complètement surréaliste. Le nombre de personnages clef se multiplient et pourtant, quand vous arriverez au dernier chapitre, vous allez dire comme notre ami le commissaire Bourrel, "Bon dieu, mais c'est bien sûr ....!"

  - Sixième partie -

- « Le monde est double ? Cela ne veut rien dire. »

- « Il existe deux mondes, bien réels, deux univers parallèles,

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

l’un dans lequel on vit et l’autre dans lequel on rêve. Faîtes bien attention à ce que vous faites ici, car le monde dans lequel vous rêvez est bien réel, il existe de la même façon qu’existe notre monde. Cependant vous, vous n’êtes qu’une image, le reflet que votre inconscient endormi matérialise dans cet espace, en ce lieu, en cet instant. »

- « Si je ne suis pas réelle, alors je pourrais me jeter du haut de cette fenêtre sans avoir mal ? »

- « Ce que vous pouvez faire ici n’a en effet aucune incidence sur votre physique, mais il n’en est pas de même pour votre esprit. Tenez, je suis certain que notre conversation actuelle vous bouleversera dans l’autre monde. »

- « Je voudrais bien vous croire monsieur Caroff, mais avouez que votre histoire ne tient pas debout, de toute façon à bien y réfléchir, tout ceci n’est pas vrai puisque selon vous, je rêve. »

- « Vous avez raison ZAZA, je peux essayer de vous convaincre, mais je ne peux rien prouver. Après tout c’est peut-être mieux ainsi. Je n’aurais sans doute pas du vous parler aujourd’hui, vous n’étiez pas disposée à m’entendre. »

Dans un souffle, il disparut.

Je me suis levée à mon tour, John devait être follement inquiet j’avais l’impression d’avoir discuté avec le vieil homme pendant une heure.

Je me suis dirigée vers l’ascenseur d’un pas assuré. Dans le couloir, je vis un portefeuille au milieu du passage, je le pris et l’ouvris machinalement, il y avait un permis de conduire établi le 18 mars 1946 au nom de Loïc André Théodore Caroff...

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

... J’étais assis dans mon lit, le radioréveil indiquait 4 heures 58, je transpirais, ce n’était qu’un rêve mais j’étais mal à l’aise.

Paradoxalement, j’avais envie de me rendormir tout de suite, je voulais retrouver John.

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

La peste soit de ce maudit vieillard qui m’avait fait perdre un temps aussi précieux qu’agréable auprès de l’élue de mon cœur ! Mais j’eus beau me retourner dans mon lit, le sommeil n’est pas revenu.

La douche par contre fut la bienvenue, elle me détendit complètement, quel rêve étrange cependant ! De quoi s’agissait-il déjà, je ne m’en souviens plus exactement, il ne subsistait que des clichés furtifs, comme des images subliminales :

  • un vieil homme,
  • un couloir d’hôpital,
  • un permis de conduire.

Je suis arrivée de bonne heure au travail, de toute façon il était grand temps que je mette un peu d’ordre sur mon bureau.

Quand Yannick arriva, il n’en revint pas. Mon bureau était mieux rangé que le sien.

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

- « Toi t’as quelque chose qui ne tourne pas rond, t’es vraiment bizarre ces temps-ci. Je ne te reconnais plus. Rassure-moi, un Alien arrivé tout droit de la planète Mars n’a pas pris possession de ton corps ? »

- « Qu’est-ce qui ne va pas ? Depuis le temps que tu me demandes de ranger mon bureau tu devrais être content. »

- « Ne t’énerve pas, je trouve que ça ne te ressemble pas c’est tout. Au fait ça c’est bien passé hier à l’hôpital. »

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

- « M’en parle pas, un coup pour rien, le professeur était absent tout l’après-midi, je dois tenter de nouveau ma chance à 9h00 ce matin. D’ailleurs il faut que je me sauve si je ne veux pas être en retard. Si le patron te pose la question avant mon retour, t’es gentil de le tenir au courant. »

L’interview du professeur Le Dantec, très souriant d'ailleurs,

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

dura en effet moins de temps qu’il ne m’en avait fallu pour retrouver son bureau. C’était un type sympa qui avait  pris le temps nécessaire dont j'avais besoin  pour me renseigner, m'expliquer et rédiger ma pige.

En quittant son bureau, je me mis en quête de la sortie et c’est en la cherchant que je suis passée à nouveau devant la porte de Loïc Caroff et comme par hasard cette dernière était encore ouverte.

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

En le voyant allongé dans son lit, mon rêve rejaillit en un éclair, un univers double, quel drôle d’idée j’avais eu là, quelle imagination !

L'homme a déjà marché sur la lune, cependant il n’est pas à la veille d’avoir exploré toutes les circonvolutions de son cerveau.

Une infirmière sortit au même instant de la salle d’eau de la chambre du vieillard.

- « Bonjour Mademoiselle, vous êtes de la famille. »

- « Non, non. »

- « Une amie peut-être ? »

- « Non plus, à tout dire, je ne connais l’existence de monsieur Caroff que depuis hier. »

- « Dommage, il n’a jamais de visites; notez c’est un drôle de personnage le père Théo, il me fait peur à dormir comme cela tout le temps. Dites, vous croyez qu’il rêve ? »

- « Pourquoi l’appelez-vous le père Théo ? »

- « Parce que Théodore, ah ! ah ! C’est son prénom, amusant non, Théo...dort, quand on a pas ouvert l’œil depuis neuf ans avouez que c’est drôle de s’appeler Théodore. »

- « Ah ! » Dis-je d’une voix nonchalante.

- « Ça ne vous fait pas rire, vous êtes bizarre vous. »

- « Non je ne crois pas, c’est simplement parce que j’avais cru comprendre qu’il se prénommait Loïc. »

- « Oui, c’est vrai, en réalité il s’appelle Loïc André Théodore Caroff. Mais moi je préfère le père Théo. »

- « Que dites-vous ? Loïc André Théodore Caroff ! Vous en êtes certaine ? »

- « Qu’est-ce qui vous arrive, vous le connaissez finalement ? »

- « Non, enfin oui, peut-être, je ne sais plus, vous êtes sûre qu’il s’appelle Loïc André Théodore Caroff. »

- « Oui, mais... »

- « Comment pouvez-vous le savoir, vous n’êtes qu’une simple infirmière ? »

Elle ferma lentement la porte de la chambre.

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

- « Vous me jurez de le dire à personne, hein ? »

Je pris une voix calme et posée comme pour mieux gagner sa confiance.

-« Je vous le jure, ce que vous direz restera entre vous et moi. »

Ses yeux ne quittaient pas la porte de la chambre, de la main gauche elle ouvrit la porte de l’armoire et fouilla dans la poche intérieure d’un veston, elle en sortit un permis de conduire et me le donna.

- « Vous savez lire ? C’est marqué dessus. »

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

J’ouvris le document, je suis resté un moment comme pétrifiée.

Je tenais dans les mains le papier dont j’avais rêvé la nuit précédente. Il y avait là un vrai mystère.

Comment avais-je pu rêver d’un document que je ne connaissais pas ? J’avais beau chercher, je ne trouvais pas la réponse.

Durant les deux jours qui suivirent, je crus devenir folle, je n’arrivais pas à trouver le sommeil.

Je n’avais jamais été insomniaque auparavant, mais toutes les questions qui se bousculaient dans ma tête sans trouver de réponse m’empêchaient de dormir.

Je passais les nuits à contempler désespérément le plafond de ma chambre.

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

  • Le vieil homme aurait dit la vérité ?
  • John n’existerait que dans un autre monde ?
  • Je ne pourrais le rejoindre que par le rêve ?

Non tout ceci n’est pas vrai, je l’ai vu de mes propres yeux quand il avait vingt ans. Oui mais voilà, comment se fait-il qu’il ne s’en souvienne plus ?

  • Qu’est-ce que je raconte ?
  • Je rêve qu’il ne s’en souvient plus.
  • En fait le vrai John ne m’a jamais revue.
  • Il faut à tout prix que j’aille le voir avant de devenir complètement dingue.

Le lendemain, je pris deux semaines de congés afin de pouvoir faire le point et retrouver ma sérénité. Il faut que je retrouve John, c’est la seule façon de me sortir de ce cauchemar.

De toute façon, il faut que je le retrouve, je l’aime, je ne peux plus vivre sans lui, je ne peux plus me contenter d’un rêve aléatoire, j’ai envie de le serrer dans mes bras, j’ai envie de passer non seulement le restant de mes nuits avec lui, mais aussi le restant de mes jours.

  • Mais voilà, qu’est-il devenu ?
  •  Où habite-t-il ?
  • Se trouve-il toujours en Irlande ?
  • Dans quelle région ?
  • Dans quelle ville ?
  • Que de questions sans réponses, avec en prime celles qui à mes yeux avaient le plus d’importance :
  • Est-il marié ?
  • Peut-être qu’il a des enfants ?
  • Non, je suis certaine que non, nous sommes fait l’un pour l’autre, j’en ai la certitude, peut-être même qu’il rêve de moi ?
  • J’avais l’impression de divaguer comme si j’avais de la fièvre.

Il fallait que je me reprenne, par où commencer je ne voyais qu’un seul point de départ possible, une seule chose dont je sois vraiment sûr : John

Réalité, rêve ou cauchemar ? - (6)

est venu dans mon île quand j’avais vingt ans.

A demain pour la suite

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F
étrange cet homme Loïc, Théodore
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N
Bonjour zaza. je suis en retard dans ton histoire mais je vais réussir à tout lire car je la trouve intéressante.<br /> À bientôt et merci de tes belles visites.
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M
 <br /> Coucou ma Zaza, voilà j'ai enfin pu lire les différents chapitres de ton histoire!!! Je rame encore un peu alors je te laisse un commentaire sous le sixième volet. Moi qui ai toujours la tête plongée dans les rêves je me suis régalée. Pour moi, les rêves sont tout autant palpables que volatiles, c'est leur pouvoir ambivalent et fondateur de réalités qui s'entrecroisent, s'interpénètrent, se fondent les unes dans les autres, se repoussent parfois, se mirent dans un reflet mystérieux. Nous n'avons sûrement pas qu'une vie et dans d'autres réalités nous attendent des êtres connus et parfois reconnus par nos âmes, nos coeurs, nos esprits.<br /> Tes personnages sont comme à l'accoutumée profondément accrocheurs et émouvants. Bravo zaza!<br /> Je reviens cahin-caha mais me voilà. Lors de la mise à jour de Flash Player un logiciel s'est installé discrètement. Il s'agit d'un « virus à déflagrations », une plaie à détruire et surtout un virus que les anti-virus ne détectent pas. Il a mis mon ordinateur sens dessus dessous. Christophe a travaillé comme un fou pour réparer ce qu'il pouvait. Il pense avoir détruit une bonne partie du virus mais il en reste sûrement encore un peu, il continue à travailler dessus. C'est son travail au quotidien, détruire les virus et créer des programmes et des logiciels, sans lui j'aurais perdu tous mes documents et ma machine serait inutilisable. <br />  <br /> Je te souhaite une belle soirée, en espérant que tu sois en excellente forme. Gros bisous.<br /> Cendrine<br /> <br />  
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S
ma Zaza ne sait plus où mettre la tête<br /> entre rêve et réalité , les neurones travaillent<br /> en tout cas une chose est sûre John hante ses pensées<br /> j'espère que tu as eu du soleilBelle fin de journéeti bo du dimanche
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M
Retour sur image sur un amour que l'on ne peut oublier...<br /> Bisous Zaz
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