Quintin à travers les siècles (suite 4)
18 août 1773 - Une crue dévastatrice
Le 18 août 1773, le Gouët fit une crue très abondante et violente contre laquelle la digue de l'étang ne résista pas longtemps.
Le Gouët
La digue de l'étang
Elle se rompit, libérant du même coup les flots tumultueux qui emportèrent tout sur leur passage, entraînant dans la mort quinze personnes, des habitants du Vau de Gouët, quartier concerné en premier lieu par ce désastre.
Les autorités d'alors décidèrent de reconstruire la digue, mais en la dotant cette fois d'un solide contrefort en terre.
C'est ce qui explique la déclivité de l'ancien champ de foire (carré aux vaches) actuellement parking du château.
Plan cadastral de 1766
La révolution de 1789
Septembre - Octobre 1789
Les Pères Carmes et les Sœurs Ursulines
sont chassés de leurs couvents.
Novembre 1789
Plantation d'un arbre de la liberté (Place du Martray).
Janvier 1790
Création de la première municipalité Corps National.
Décembre 1791
création d'une Garde Nationale.
1792
"Hésitation" de l'assemblée constituante sur la désignation du Chef-lieu du tout nouveau département des Côtes du Nord entre Quintin (6000 habitants) et Port Brieuc (7500 habitants), Port Brieuc étant l'actuel Saint Brieuc.
A cause du débouché sur la mer, c'est cette dernière qui est désignée.
Septembre 1794
Création d'une Ecole publique.
Juillet 1795
Invasion de Quintin par les Chouans.
22 juillet 1795 - La grande peur quintinaise, les Chouans prennent la ville.
Le 22 juillet 1795, une armée de "Chouans" forte d'environ 7000 hommes, commandée par de Pontbellanger attaque par surprise la ville à l'heure de midi.
Ils pénètrent dans la Cité par la porte Saint -Julien et aussi par la Rue Rochonen et la Rue des Douves.
Rue Rochonen
Ne rencontrant qu'une assez faible résistance, ils s'emparent de Quintin, dont les défenseurs se replient vers Chatelaudren.
Chatelaudren
De Pontbellanger installe son poste de commandement à la Maison Commune et convoque les membres de la municipalité, leur enjoignant de lui remettre immédiatement : armes et munitions.
Il demande aussi des logements et une rançon énorme de 1 000 000 de francs à payer sous trois heures.
La municipalité réussit cependant à faire ramener la somme à 15 000 francs.
Cinq citoyens furent tués au cours des combats, des chevaux furent réquisitionnés ainsi que des vivres et de l'habillement.
L'arbre de la liberté de la Place du Martray fut abattu, ainsi que la flamme tricolore qui flottait au clocher de la Collégiale.
L'occupation dura trois jours. Les Chouans quittèrent Quintin en direction de Chatelaudren au grand soulagement des Quintinais.