Mystère sur le port de Kerlouan

11.03.2012

KERLOUAN

Elisabeth Salou s'explique

Par Sylvaine Salliou, Catherine Aubaile

Publié le 15/04/2011 dans Info Bretagne Témoignage.

C'est la femme présumée corbeau mise en examen pour des actes de malveillance dans le port, qui a été blanchie depuis.

Souvenez vous, il y a quelques années, la commune de Kerlouan dans le nord Finistère était secouée par une affaire de renard et de corbeau, des actes de malveillance commis dans le port et jamais élucidés.

En 2004, une femme présumée corbeau était mise en examen, mais elle a finalement été blanchie et aujourd'hui elle a décidé de s'expliquer.

A l'époque, les nuits de pleine lune, les marins de Kerlouan avaient du mal à trouver le sommeil.

Certains se lèvaient pour surveiller leur bateau.

Car tous craignaient un nouveau méfait du "Renard", cet inconnu qui, depuis des années, pillait, brûlait, coulait les embarcations dans cette commune de

2 500 habitants.

Une cinquantaine de plaintes avaient été déposées à la gendarmerie de Lesneven, le gros bourg des environs.

Sans résultat

Et l'affaire a donc commencé par une histoire de renard.

C'est ainsi que les habitants ont surnommé celui qui a coulé ou endommagé une cinquantaine de bateaux entre 1985 et 2005.

Vers la fin des années 90, les soupçons se tournent vers Joseph Salou,

qui compte pourtant parmi les victimes, puisque 3 de ses bateaux seront sabotés.

Aucune plainte n'aboutira

Là-dessus se greffe une histoire de lettres anonymes menaçantes envoyées à une vingtaine de personnes.

Cette-fois, c'est la femme de Joseph Salou qui est montrée du doigt.

Elle est mise en examen en 2004, car on a trouvé à son travail un normographe, un ustensile qui sert à former des lettres. Or le corbeau a écrit ses lettres avec ce genre de réglette.

Mais les analyses ADN finissent par innocenter Elisabeth Salou.

Pourtant, le non lieu n'interviendra pas tout de suite.

Et l'affaire avait fait coulé beaucoup d'encre.

Un livre avait même été écrit par Jean Failler qui avait été condamné pour atteinte à la vie privée.