La Roche-aux-fées est un monument mégalithique que l'on peut observer
dans la commune d'Essé (Ille et Vilaine).
C'est une allée couverte, d'une longueur de 19,5 mètres.
Son nom vient d'une légende qui prétend que les pierres qui constituent ce dolmen auraient été apportées par des fées dans leur tablier.
Une autre croyance veut que les jeunes mariés doivent faire le tour de ce dolmen chacun de son côté, en compter le nombre de pierres, et s'ils obtiennent le même nombre alors leur union sera durable.
Récit de la première croyance
" Les fées, au temps où elles vivaient, honoraient après leur mort ceux
qui avaient fait quelque bien pendant leur vie, et bâtissaient des grottes indestructibles pour mettre leurs cendres à l'abri de la malveillance et de la destruction du temps, et dans lesquelles
elles venaient la nuit causer avec les morts.
Et l'on dit que leur influence bienfaitrice répandait dans la contrée un charme indéfinissable, en même temps que l'abondance et la prospérité
C'est dans ce but et dans ces féeriques intentions qu'elles bâtirent la Roche-aux-Fées que nous avons dans un de nos champs.
Ces fées, dit-on, se partagèrent le travail : quelques-unes d'entre elles restèrent au lieu où devait s'élever le monument, en préparaient les plans et l'édifiaient ; les autres, en même temps,
tout en se livrant à des travaux d'aiguille, allaient dans la forêt du Theil, chargeaient leurs tabliers de pierres et les apportaient à leurs compagnes ouvrières, qui les mettaient en oeuvre.
Mais elles ne comptèrent pas à l'avance ce qu'il leur en fallait.
Or, il advint que le monument était terminé et que les fées
pourvoyeuses étaient en route, apportant de nouveaux matériaux ; mais, averties que leurs matériaux étaient inutiles, elles dénouèrent leurs tabliers, les déposèrent là où elles étaient quand
l'avertissement leur parvint.
Il y en avait dans la lande Marie ; il y en avait près de Rétiers ; il y en avait à Riche-bourg et dans la forêt du Theil.
De là vient qu'on trouve dans tous ces endroits des pierres de même nature et provenant du même lieu que celles qui forment notre Roche-aux-Fées.
Depuis longtemps les fées ont malheureusement disparu ; mais le monument est resté.
Dans la nuit, quand la bise souffle au-dehors, on entend comme des plaintes dans la Roche-aux-Fées, et l'on dit que ce sont là les morts qui reposent là qui appellent les fées protectrices, et
que ces plaintes se renouvelleront jusqu'à ce qu'elles soient revenues. "