Les premiers doutes des familles
Les 10 femmes victimes du monstre
Mlle Lacoste s'inquiète, elle n'a plus de nouvelles de sa sœur Céléstine Buisson partie à Gambais avec Mr Fremyet (un des pseudos de Landru).
Elle lui écrit mais n'a jamais de réponse.
Elle décide d'écrire au maire de cette bourgade, lui fait le récit de ses inquiétudes et lui décrit la villa qui est hors du bourg et près du cimetière.
Dépendances dans le jardin
Le maire lui répond peu après. Il ne connaît pas de Mr Fremyet et encore moins de Mme Buisson.
Par contre il lui dit que la villa est celle de Mr Tric et qu'il la loue à un certain Mr Dupont (encore un pseudo de Landru).
Le maire s'étonne de sa lettre et lui signale qu'il en a reçu une identique à la sienne de la famille Pillot au sujet de Mme Collomb.
Mlle Lacoste entre donc ainsi en contact avec la famille Pillot.
Discutant ensemble, ils s'aperçoivent que Mr Fremyet et Mr Dupont ne font qu'un.
Ils décident donc de porter plainte contre X.
L'inspecteur Belin est chargé de l'affaire
Né à Dijon en 1887, il entre dans la police en 1909 et participe à l'affaire de "la bande à Bonnot" qui trouve son épilogue en 1912.
Il reçoit Mlle Lacoste et Mme Pillot, puis part à Gambais.
Sur place, il trouve la villa, qui est protégée par une haie, fermée.
Allant glaner quelques renseignements chez les villageois, il apprend que l'on a bien vu un petit homme chauve et barbu, coiffé d'un chapeau melon et qu'il arrive toujours avec une femme qui n'est jamais la même.
Chose étonnante il repart toujours seul.
Chez lui, il n'ouvre jamais les volets et fait souvent du feu même en été. La fumée s'échappant de la cheminée est épaisse et sent mauvais.
L'inspecteur Belin pense avoir affaire à un proxénète qui expédie les femmes vers d'autres pays. Mme Bonhoure entre alors en scène. Elle est l'amie de Célestine Buisson qui disparaît en septembre 1917. Cette dernière lui avait présenté Mr Fremyet son fiancé. Mme Bonhoure ne le trouve pas très beau et ne l'apprécie pas vraiment.
Célestine la quitte, Mme Bonhoure ne la reverra plus.
Le 11 avril 1919, Mme Bonhoure aperçoit Mr Fremyet qui sort d'un magasin. Elle décide de le suivre mais le perd au Chatelet, Landru ayant sauté dans un autobus.
Mécontente, elle se rend chez Mlle Lacoste la sœur de son amie et lui raconte l'histoire. Mlle Lacoste prévient l'inspecteur Belin.
Ce dernier envoie un de ses collègues au magasin et là, coup de théâtre Landru se fait appeler Mr Guillet mais le vendeur a son adresse.
Il habite 76 rue Rochechouart
Belin et ses hommes se rendent sur place mais il est déjà bien tard. Il faudra attendre 6 heures, l'heure légale pour procéder à l'arrestation.
L'arrestation et l'enquête
Le 12 avril 1919 à 6 heures, l'inspecteur Belin frappe à la porte. Mr Guillet ouvre, l'inspecteur lui décline sa fonction, Landru se met en colère. Il sera emmené dans les bureaux des brigades mobiles.
Pendant son transport, Landru glisse sa main dans l'une de ses poches et en sort un petit carnet noir qu'il essaye de jeter par la fenêtre. L'inspecteur Riboulet s'en empare, le carnet causera sa perte.
Pendant l'interrogatoire, il ne dira rien ou presque avouant simplement s'appeler Henri-Désiré Landru et qu'il a changé d'identité parce qu'il était recherché sous ce nom pour escroquerie.
Landru dans les locaux de la police.
Cela suffit pour l'inculper. Les recherches faites chez lui ont permis de trouver une quittance de loyer, pour la location d'un garage à Clichy qui lui sert de garde meuble.
Lors de la perquisition, la police sur place découvre des meubles, des vêtements et des documents : papiers d'identités, certificats de naissances etc...appartenant à ses victimes.
Le lendemain aura lieu la perquisition de la villa de Gambais. La villa paraît belle, paraît seulement car l'intérieur est délabré.
La "villa Tric" se trouve à 400 mètres du village de Gambais.
La police trouve un coffre aux initiales C.L (Célestine Lacoste) nom de jeune fille de Mme Buisson, un matelas avec des tâches de sang et une cuisinière dont les tuyaux sont très usagés.
Dans le hangar des fragments d'os, des cheveux et sous la paille trois squelettes de chien.
Le 25 Avril, soit 12 jours après la première, a lieux une deuxième perquisition.
Il faut signaler que lors de la première, aucune scellée n'a été apposée à la grille de la villa. Elle reste ouverte à tous et des curieux y prennent quelques souvenirs (poignées de porte etc...).
On y trouve cette fois des débris d'os dans la cuisinière.
Dessin de la cuisine de Gambais
Fin de la 6ème partie