DEFI N°98 - Les Croqueurs de mots

Ma chère Quichottine, voici mon défi.

A l'abordage ! (Défi 98 des Croqueurs de Mots)

Il y a très longtemps, dans mon autre vie de ZAZA la conteuse, se trouvait une roseraie extraordinaire.

La roseraie aux mille et une roses . Que d’effluves agréables s’en dégageaient.

J’aimais y flâner et écouter le bavardage de tout ce petit monde.

Un jour, j’eus l’occasion d’assister à une drôle d’histoire.

Le roi des roses rouges, PAPA MEILLAND,

convoitait pour mariage, la fille du roi des roses blanches, GUEWN.

Son père, ROSA ALBA,

ne voyait pas cette union d’un bon œil. Et c’est ainsi que commença l’histoire :

PAPA MEILLAND             

"Que vous êtes belle ma douce GWEN, vous disposez de toutes les qualités requises pour devenir ma reine."

GWEN                                 

"Holà, mon seigneur, comme vous y allez ... !!! Il faut d’abord que vous fassiez votre demande auprès de mon père, ROSA ALBA et ensuite que nous fassions connaissance."

PAPA MEILLAND             

"Bien entendu, mon aimée, mais en attendant pourrais-je espérer un encouragement de votre part ?"

GWEN                                 

"Que nenni mon seigneur, je suis la virginité et la pureté même ... je ne saurais vous déclarer à ce jour l’authenticité de mes sentiments."

PAPA MEILLAND             

"Fort bien, ma douce GWEN, mais j’aurais tant souhaité poser un baiser sur l’un de vos pétales de cette blancheur immaculée, humer votre parfum si envoutant. Je vous aime.....!!!!! Et pour cela je vais me rendre au château de votre père faire ma demande."

PAPA MEILLAND,  ayant été, quelque peu éconduit par GWEN, se rendit au château de ROSA ALBA.

PAPA MEILLAND             

"Sire, j’ai comme dessein d’allier nos deux familles en épousant votre fille GWEN."

ROSA ALBA                       

"Vous n’y pensez pas mon cher, notre blancheur, symbole de pureté, et d’innocence ne peut pas s’allier à votre famille qui n’est que fougue et passion. Ma pauvre GWEN ne saurait vivre une telle alliance."

PAPA MEILLAND             

"Sire, quand j’ai aperçu GWEN dans la roseraie, j’ai défailli sous son charme et j’en suis tombé amoureux sur le champ. Je n’y peux rien. C’est comme cela et je la veux mienne."

ROSA ALBA                       

"Holà, mon ami, comme vous y aller de votre fougue ... !!! C’est bien ce que je vous disais, tout nous sépare."

PAPA MEILLAND             

"Donnez-moi, au moins l’autorisation de faire ma cour à votre fille et la convaincre de la sincérité de mon amour. Je suis passionné et fougueux, mais je sais également prendre un engagement fort et durable. Je suis prêt à tout sacrifier pour l’amour de GWEN, et vous laisser ma place pour régner en maître sur la roseraie."

ROSA ALBA                       

"Humm ... !!!  Vu sous cet angle-là, je consens à vous permettre de faire votre cour à ma fille, GWEN."

GWEN, le soir même, fut mise au courant du pacte scellé avec PAPA MEILLAND. Elle en fut toute étonnée, mais en fille pure et obéissante, elle acquiesça.

Lors de sa première rencontre avec PAPA MEILLAND, elle fut impressionnée par sa beauté et sa hardiesse, mais en fille sage, ne voulait pas se laisser courtiser par le premier venu.

Le lendemain, PAPA MEILLAND se rendit dans la roseraie pour rejoindre GWEN.

PAPA MEILLAND             

"Ma Mie, tout a commencé quand nos regards se sont croisés,
Vous avez renversé mon cœur, vous l'avez fait chavirer.
Un vent d'amour m'a fait perdre la tête
Notre histoire est née pour ne pas qu'elle s'arrête."

La douce baissa les yeux et informa son prétendant de la décision de son père.

La première rencontre avec PAPA MEILLAND ne l'avait nullement laissée indifférente.

Elle releva la tête et s'adressa à son prétendant en ces termes.

GWEN                                 

"Tel un homme, votre puissance bouscule toutes les lois,
Votre charme subtil et irrésistible ne me fait plus peur,
On se demande comment la nature a pu créer une seule fois,
La perfection même et ainsi ma plus belle faveur."

PAPA MEILLAND             

"Nos enfants, jusqu'à l'instant de délivrance,
Arriveront en poussant des cris de nourrissons,
Un dernier effort,  et leurs naissances,
Voilà enfin, les enfants que nous chérirons."

GWEN                                 

"Petits corps fragiles, et tremblants
Bonjour ! Jolis petits bébés !
Blottis dans les bras de maman
Ils prennent leurs premières tétées."

PAPA MEILLAND             

"Lorsque vous serez vieille et que je serai vieux
Lorsque mes pétales rouges seront devenus flétris,
Au mois de mai, dans le jardin spacieux et silencieux,
Nous irons réchauffer nos pauvres tiges vieillies."  

GWEN                                 

"Nous nous regarderons assis sous notre treille,
Avec de petits yeux attendris et brillants,
Lorsque nous serons vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes pétales odorants formeront un catogan."

Vous avez compris que PAPA MEILLAND et GWEN se marièrent.

Naquirent de cette union des

Bengale rouge

 Sombreuil

 Madame Meilland

 Perfect moment

Osaka

ZAZA, la conteuse ...