Malin
Tournant en cage dans une triste animalerie,
J’ai choisi ma Maîtresse sans aucune hésitation.
Venant poser doucement ma tête au creux de cette main choisie,
Pour sortir de cette cage, mes grands yeux implorants tellement une adoption.
16 Janvier 1997, elle n’a pas hésité, craquant à mon appel,
Et nous sommes repartis ensemble vers ma nouvelle famille.
Craintif dans cet environnement inconnu, mais fraternel,
J’ai surmonté mes peurs sans grognements, ni bisbilles.
Pendant plus de 15 ans, compagnon, confident, je l’ai été.
J’ai du apprendre à cohabiter avec chats, lapins, chiens.
Ils ont défilé durant toutes ces années, sachant nouer fraternité,
Au fil du temps en compagnie de ces divers amis telluriens.
J’ai grandi aux côtés du chat Gribouille, de 3 mois mon aîné,
J’ai fini par aimer ces félins qui ont accompagné toute ma vie.
Gagné par la myopathie, Matou Gribouille ... je l’ai bien chahuté,
Mais avant de nous quitter, il a su m’initié à ses acrobaties.
Gribouille
Et puis le 11 Mai 2000, deux nouveaux félins regagnent la ménagerie.
Les jumeaux Tic et Tac, chats européens, noirs comme de l’ébène.
Ah! Sacrés matous, j’ai eu fort à faire au contact de leur espièglerie,
Jouant à saute mouton et s’accrochant à mon pelage sans aucune gêne.
Tic en 2001 plus taciturne
Tac en 2001 ne quitant jamais les bras de Maîtresse
1er avril 2004, mon Maître est muté en région bretonne.
Ma maîtresse restera travailler en région parisienne.
Avec Ellen, le Maître et les jumeaux, région parisienne j’abandonne.
Maîtresse, chaque week-end, revenant et assurant sa vie de bohémienne.
Figaro, le chat-chat de Maîtresse, lui permettra survivre à cette épreuve.
Pour combien de temps … jusque fin 2004, le jour où sa santé la trahira.
Tac, mon frère s’en est allé, me laissant seul avec Tic, dans cette épreuve.
Figaro, regagna la ménagerie me narguant du haut de son panorama.
Décembre 2005, la nouvelle maison de mes Maîtres est opérationnelle.
Déménagement, et liberté chérie pour mes frères, Tic et Figaro.
Moi, vous le pensez bien, appréciait enfin un environnement personnel,
Me changeant de ma cour gravillonnée où l’herbe était si rare, hein Figaro...!
Drame! Maître et petite maîtresse Ellen, quitte notre nouvelle maison bretonne.
Mars 2007, je reste avec Maîtresse, le patapouf TIC, et l’espiègle FIGARO.
Peu importe les raisons, nous ne pouvions que supporter Maîtresse bougonne.
Elle était si triste, incomprise et amère de l’amplitude d’un tel chaos.
Octobre 2007, mon copain Figaro, resté seul a été abattu par des chasseurs.
Irresponsables plombant les chats considérés comme des rivaux.
Maîtresse ne put résister à l’adoption de Savane, le chat bateleur.
Un sacré numéro, mais qui gagné par le sida du chat nous a quitté trop tôt.
Le poids des ans se fait sentir, surtout pour un labri pur race …
Août 2009, je suis agressé sauvagement par un Rottweiler et un labrador.
La peur de ma vie, le vétérinaire suture mes plaies, je suis un coriace,
Mais cette agression m’a affaibli, rendu cardiaque, n’étant plus un junior...!
J’avais du vague à l’âme, et Maîtresse qui a un sixième sens l’a compris.
Avril 2010, un chiot "bâtardé", nommé FAROUK arrive dans la ménagerie.
Jeune chiot qui comptait rivaliser avec l’ancêtre, que nenni … !!!
Je dois avouer que cela m’a redonner du "pep's", je n’étais pas encore à l’agonie.
Nous sommes devenus copains comme cochons avec le ch’tiot.
Pas question de lui laisser une once de ma gamelle.
Pas question de le laisser prendre ma place auprès de mes proprios.
Un regain de vie m’avait permis de raviver la chandelle.
Mais le temps a eu raison de ma pauvre carcasse qui se paralysait.
Les trois dernières semaines furent un calvaire. Que de souffrances… !!!
Maîtresse avait beau répéter à Poux Ronchon, que plus jamais je ne remarcherai,
Il fallu le samedi 17 décembre 2011, pour que Maître accepte enfin ma délivrance.
Du paradis des chiens, -pour les animaux- il y en a un, je vous l’assure,
Je suis heureux d’avoir passé plus de 15 ans, caressé, choyé, aimé,
Je suis heureux de pouvoir rémercier mes Maîtres pour cette dernière piqûre.
Décision dure à prendre, le plus bel acte d’amour qu’ils aient pu me donner.