Montfort l'Amaury (6ème partie)

Toujours dans les Yvelines

Montfort l’Amaury

      Sixième partie

Victor Hugo (1802-1885),

écrivain et poète. 

Le poète Saint-Valry, lié à Charles Nodier et au groupe de l'Arsenal, habite avec sa mère cette maison dite alors de la « Reine Blanche ».

Il propose à Victor Hugo, alors jeune et impécunieux, de s'arrêter chez lui, à Montfort-l'Amaury, quand il va voir Adèle Foucher à Dreux, à pied.

Le poète y réside donc à plusieurs reprises entre 1821 et 1825, et écrit sur la demande de Mme Souillard, mère de Saint-Valry, une ode « Aux ruines de Montfort-l'Amaury ».

 "Je vous aime, ô débris! et surtout quand l’automne
Prolonge en vos échos sa plainte monotone.
Sous vos abris croulants je voudrais habiter,
Vieilles tours, que le temps l’une vers l’autre incline,
Et qui semblez de loin, sur la haute colline,
        Deux noirs géants prêts à lutter.

Lorsque, d’un pas rêveur foulant les grandes herbes,
Je monte jusqu’à vous, restes forts et superbes!
Je contemple longtemps vos créneaux meurtriers,
Et la tour octogone et ses briques rougies;
Et mon œil, à travers vos brèches élargies,
Voit jouer des enfants où mouraient des guerriers.

Écartez de vos murs ceux que leur chute amuse!
Laissez le seul poète y conduire sa muse,
Lui qui donne du moins une larme au vieux fort,
Et, si l’air froid des nuits sous vos arceaux murmure,
Croit qu’une ombre a froissé la gigantesque armure
         D’Amaury, comte de Montfort."

Victor Hugo Octobre 1825.

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 Adolphe de Dion (1823-1909),

Maire de Montfort L'Amaury, archéologue, il effectua les premières fouilles du château de Montfort l'Amaury.

Ses travaux ont porté sur l’archéologie, la castellologie, la numismatique, le monachisme et la noblesse dans l’ouest de l’Île-de-France.

Son appétence pour l’édition de sources documentaires est évidente : il avait ainsi publié à Rambouillet, en 1878, les cartulaires de Saint-Thomas d’Épernon et de Notre-Dame de Maintenon, deux prieurés de l’abbaye de Marmoutier, en collaboration avec un autre érudit local, Auguste Moutié.

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Septime le Pippre (1833-1871),

Septime Le Pippre veut devenir officier comme presque tous les membres de sa famille avant lui. Il échoue néanmoins à l'examen de Saint-Cyr et sa famille ne veut pas qu'il s'engage dans l'armée.

Elève de Thomas Couture et de Charles Edouard Armand-Dumaresq, à Paris, il expose des gravures aux salons de 1859 à 1866.

Septime Le Pippre donne des gravures à différents magazines illustrés, tels Le Magazine Illistré, La Vie parisiennes, Le Centaure, l'Autographe ou Le Monde Illustré. Il envoie des vues de monuments à la revue Le Magasin pittoresque.

Ce laborieux artiste fait des portraits ou de la peinture décorative dans les châteaux. Il est surtout l'auteur de scènes pittoresques de la vie rurale, d’évocations historiques, de sujets militaires ou d’illustrations de la vie des classes moyennes, son amusant et nostalgique travail nous donne une synthèse de la vie rurale sous le Second Empire.

Septime Le Pippre est l'ami de Paul Lacroix et de beaucoup d'artistes^.

Le musée Naron Gérard de Bayeux a une importante collection de dessins, gouaches, et peintures de Septime Le Pippre.

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George Bizet (1838-1875),

Portrait par Etienne Carjat

compositeur vécut à Montfort-L'Amaury, avant de s'installer à Bougival.

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Gustave Kahn (1859-1936),

Il a résidé rue St Pierre.

Poète et théoricien du symbolisme, il joua un rôle important dans la constitution et la diffusion du mouvement, dont il fut aussi l'historien précoce (Symbolistes et décadents, 1902 ; les Origines du symbolisme, 1936).

L'un des premiers disciples de Mallarmé (1879), ami de Jules Laforgue dont il publia les premiers textes, il fut l'un des pionniers des « petites revues », comme

La Revue Parisienne

La Revue Blanche

contribuant notamment, avec Paul Adam et Jean Moréas, à la fondation de la Vogue et du Symboliste (1886), et collaborant à la Revue indépendante.

Dans ses recueils (Palais nomades, 1887 ; Chansons d'amants, 1891 ; Domaine de fées, 1895), il confie ses visions étranges et raffinées au vers-libre, dont il se veut l'inventeur et le théoricien (« préface sur le vers-libre » Premiers Poèmes, 1897).

Son activité littéraire et critique (il se révéla un critique d'art pénétrant, sur le néo-impressionnisme notamment) fut intense dans les revues, y compris en Belgique, où il vécut de 1890 à 1995.

Fidèle tout au long de sa carrière au symbolisme, mais soucieux d'en élargir les perspectives, il s'éloigna du poème à la fin du siècle, pour s'essayer au récit poétique dans ses romans (le Roi fou, 1896 ; le Cirque solaire, 1898) et dans ses contes (les Contes de l'or et du silence, 1898 ; Contes hollandais, 1903 ; Contes juifs,1926).

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Marcel Habert (1862-1937),

 député, secrétaire de la Ligne des patriotes.

Homme politique et anarchiste.

Né à Montfort-l’Amaury le 20 septembre 1862, Marce Habrt est élu député de Rambouillet en 1893 sous « l’étiquette révosionniste rallié », réélu en 1898, prosélyte de la république plébiscitaire, partisan du général Boulanger, il interpella le gouvernement sur le scandale de Panama, l’affaire Dreyfus, les menées anarchistes, la défense nationale.

Lieutenant de Déroulède à la Ligue des Patriotes, il participe le 23 février 1899 à la tentative pour entraîner le général Roget à l’Élysée.

Déroulède et Habert tentent de détourner le général Roget et ses troupes (supplément illustré du Petit Journaldu 12 mars 1899).

Acquitté par la cour d’Assises, il est inculpé de complot contre la sûreté de l’État, s’enfuit puis se constitue prisonnier et est condamné par la Haute Cour de justice à cinq ans de bannissement et déchu de son mandat de député.

Après un échec en 1910, il fut élu député de Seine-et-Oise et ne se représente pas. En vue des élections de 1924, – qui sont un échec pour la droite – il participe à la création de l’Action nationale républicaine, front groupant la Ligue civique, le Ligue des Patriotes, l’Action libérale populaire, la Fédération des républicains démocrates et la Fédération républicaine.

Il a été durant de longues années l’un des rédacteurs politiques de La Patrie. Il décède à Paris le 8 octobre 1937.

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Léon Durocher,

chansonnier et créateur du pardon breton montfortois en 1899.

Licencié ès lettres, il entra à l’université comme professeur, puis se fit connaître parmi les chansonniers du Chat-Noir, où ses chansons tendres et ironiques, furent le plus souvent mises en musique par Paul Delmet : A Chloris, Amertume, Romance fanée, la Noisette, l’Etoile du berger, le Chanteur des bois, Que diraient les oiseaux ?, etc.

Certaines, comme l’Angélus de la mer (musique de Gustave Goublier, 1894),

En 1898, il crée l’Union Régionaliste Bretonne. Membre de la délégation bretonne à l’Eisteddfod celtique de Cardiff, en 1899, il y fut sacré barde par l’archi-druide Howfa Môn, nom druidique du Rév. Rowland Williams, et, l’année suivante, il transportait à l’Exposition universelle son cabaret breton.

Depuis, il a fondé le Dîner du Moulin à Sel, réunion mensuelle de gens de lettres, et est devenu le pentyern, ou capitaine porte-drapeau, du Pardon annuel de la Reine-Anne, à Montfort-l’Amaury.

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Emilio Terry (1890-1969),

architecte et décorateur qui travailla plus de 15 ans pour Charles de Beistegui au château de Groussay.

Le pont palladien, oeuvre ce cet artiste, dans la parc de Groussay.

 En savoir plus sur l’œuvre d’Emilio Terry  

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Fin de la sixième partie