Une petite remontée dans le temps !
Gaston Ouvrard, dit simplement Ouvrard, comique troupier français, né le 10mars 1890 à Bergerac nous quitta un 26 novembre 1981 à Carnas dans le Gard .
Gaston Ouvrard - Je Ne Suis Pas Bien Portant
Certainement la plus célèbre, un très bel exercice de diction !
Paroles: Géo Koger, musique: Vincent Scotto, Gaston Ouvrard, 1932
Depuis que je suis militaire,
Ce n'est pas rigolo. Entre nous,
Je suis d'une santé précaire,
Et je me fais un mauvais sang fou,
J'ai beau vouloir me remonter
Je souffre de tous les côtés.
J'ai la rate
Qui se dilate,
J'ai le foie
Qu'est pas droit,
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai le pylore
Qui se colore
J'ai le gosier
Anémié,
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
J'ai les hanches
Qui se démanchent
L'épigastre
Qui s'encastre
L'abdomen
Qui se démène
J'ai l'thorax
Qui se désaxe
La poitrine
Qui se débine
Les épaules
Qui se frôlent
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros
J'ai le sternum
Qui se dégomme
Et le sacrum
C'est tout comme
J'ai le nombril
Tout en vrille
Et le coccyx
Qui se dévisse
Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.
Afin de guérir au plus vite,
Un matin tout dernièrement
Je suis allé à la visite
Voir le major du régiment.
D'où souffrez-vous? qu'il m'a demandé.
C'est bien simple que j'y ai répliqué.
J'ai la rate
Qui se dilate,
J'ai le foie
Qu'est pas droit,
Et puis j'ai
Ajouté
Voyez-vous
Ce n'est pas tout
J'ai les genoux
Qui sont mous
J'ai le fémur
Qu'est trop dur
J'ai les cuisses
Qui se raidissent
Les guibolles
Qui flageolent
J'ai les chevilles
Qui se tortillent
Les rotules
Qui ondulent
Les tibias
Raplaplas
Les mollets
Trop épais
Les orteils
Pas pareils
J'ai le coeur
En largeur
Les poumons
Tout en long
L'occiput
Qui chahute
J'ai les coudes
Qui se dessoudent
J'ai les seins
Sous le bassin
Et le bassin
Qu'est pas sain
Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.
Avec une charmante demoiselle
Je devais me marier par amour.
Mais un soir comme j'étais près d'elle,
En train de lui faire la cour,
Me voyant troublé, elle me dit:
- Qu'avez vous? moi je lui répondis:
J'ai la rate
Qui se dilate,
J'ai le foie
Qu'est pas droit,
J'ai le ventre
Qui se rentre
J'ai le pylore
Qui se colore
J'ai le gosier
Anémié,
L'estomac
Bien trop bas
Et les côtes
Bien trop hautes
J'ai les hanches
Qui se démanchent
L'épigastre
Qui s'encastre
L'abdomen
Qui se démène
J'ai l'thorax
Qui se désaxe
La poitrine
Qui se débine
Les épaules
Qui se frôlent
J'ai les reins
Bien trop fins
Les boyaux
Bien trop gros
Le sternum
Qui se dégomme
Et le sacrum
C'est tout comme
J'ai le nombril
Tout en vrille
Et le coccyx
Qui se dévisse
Et puis j'ai ajouté
Voyez-vous
Ce n'est pas tout
J'ai les genoux
Qui sont mous
J'ai le fémur
Qu'est trop dur
J'ai les cuisses
Qui se raidissent
Les guibolles
Qui flageolent
J'ai les chevilles
Qui se tortillent
Les rotules
Qui ondulent
Les tibias
Raplaplas
Les mollets
Trop épais
Les orteils
Pas pareils
J'ai le coeur
En largeur
Les poumons
Tout en long
L'occiput
Qui chahute
J'ai les coudes
Qui se dessoudent
J'ai les seins
Sous le bassin
Et le bassin
Qu'est pas sain
En plus de ça
Je vous le cache pas
J'ai aussi
Quel souci!
La luette
Trop fluette
L’œsophage
Qui surnage
Les gencives
Qui dérivent
J'ai le palais
Qu'est pas laid
Et les dents
C'est navrant
J'ai les petites
Qui s'irritent
Et les grosses
Qui se déchaussent
Les canines
Se ratatinent
Les molaires
Se font la paire
Dans les yeux
C'est pas mieux
J'ai le droit
Qu'est pas droit
Et le gauche
Qu'est bien moche
J'ai les cils
Qui se défilent
Les sourcils
Qui s'épilent
J'ai le menton
Qu'est trop long
Les artères
Trop pépères
J'ai le nez
Tout bouché
Le trou du cou
Qui se découd
Et du coup
Voyez-vous
Je suis gêné
Pour parler
C'est vexant
Car maintenant
Je suis forcé
De m'arrêter.
Ah! Bon Dieu! que c'est embêtant
D'être toujours patraque,
Ah Bon Dieu! que c'est embêtant
Je ne suis pas bien portant.
*-*-*-*
Mes tics - moins connu
Paroles: Géo Koger, musique: Vincent Scotto, Gaston Ouvrard,1935
Sur Terre, y a des gens, c'est drôle
Qui possèdent un tic nerveux
Y en a qui haussent les épaules
Ou qui clignent des yeux.
Moi, je suis un phénomène
Car au lieu d'un tic seulement
J'ai, chaque jour de la s'maine, un tic différent.
Le lundi, je fais comme ceci : (Onomatopées 1)
Le mardi, je répète sans répit : (Onomatopées 2)
L'mercredi et l'jeudi,
Ça c'est régulier
Mon gosier sort ce cri singulier : (Onomatopées 3)
L'vendredi, je fais sans le vouloir : (Onomatopées 4)
Le samedi, je fais matin et soir : (Onomatopées 5)
Et l'dimanche, c'est épatant
Je les fais tous : (Onomatopées 1 à 5)
En même temps.
Vous croyez que c'est pas terrible, ce machin-là, enfin...
Tenez, je vais vous expliquer l'origine de mes tics.
Eh ben, le premier là, par exemple, là, le : ...
Eh ben, quand j'étais tout petit, figurez-vous,
Je ronflais et ça m'est resté.
Alors, je fais tout le temps : ...
Le deuxième, le : ...
Eh ben, ça, c'est aussi, quand j'étais tout petit,
Eh ben, ma maman, elle avait des grandes difficultés
À me faire faire mon petit pipi.
Alors, elle me faisait tout le temps : ...
Le troisième, le : ...
Oh, ça, j'avais une petite sœur
Et elle s'amusait à me faire peur
Elle se cachait dans les coins
Puis, elle me faisait : Hou !
Alors, moi, je faisais : ...
Le quatrième, le : ...
Oh, ça, c'est une autre histoire.
Alors, mon père, il avait un âne
Et cet âne, il était têtu comme un mulet
Il voulait pas avancer.
Alors, on le tirait par la queue, il se fâchait
Il faisait : ...
Et le dernier, le : ...
Eh ben, ça, j'avais un petit chat
C'est moi qui lui faisais des blagues.
Je lui courais après
Je lui attachais des casseroles après la queue
Et il se retournait et il me faisait : ...
Et voilà...
Comme il avait une place à prendre
Un filon exceptionnel
Pour l'avoir, je me présente chez mon colonel.
Il me dit, d'une voix polie :
Mon garçon, vous me plaisez.
Qu'est-ce que vous faites, dans la vie ?
Moi, j'y ai répliqué :
Le lundi, je fais comme ceci : (Onomatopées 1)
Le mardi, je répète sans répit : (Onomatopées 2)
L'mercredi et l'jeudi,
Ça c'est régulier
Mon gosier sort ce cri singulier : (Onomatopées 3)
L'vendredi, je fais sans le vouloir : (Onomatopées 4)
Le samedi, je fais matin et soir : (Onomatopées 5)
Et l'dimanche, c'est épatant
Je les fais tous : (Onomatopées 1 à 5)
En même temps.
Je viens d'faire un beau mariage
Avec une jeune fille très bien.
Depuis que j'suis en ménage
Sur elle, je déteins
Et le soir, quand ses caresses
Ses baisers me font d'l'effet
Tous les deux, avec ivresse
Savez-vous ce qu'on fait ?
Le lundi, on fait comme ceci : (Onomatopées 1)
Le mardi, on répète sans répit : (Onomatopées 2)
L'mercredi et l'jeudi
Ça c'est régulier
Notre gosier sort ce cri singulier : (Onomatopées 3)
L'vendredi, on fait sans le vouloir : (Onomatopées 4)
Le samedi, on fait matin et soir : (Onomatopées 5)
Et l'dimanche, c'est épatant
On les fait tous : (Onomatopées 1 à 5)
En même temps