Le recours à la géomorphologie !

« Laisser du temps au temps »

Qu'il s'agisse du temps qui passe ou de la météo, ce pourrait être la conclusion du premier examen du cordon de galets protégeant la zone humide dans la partie ouest de l'île.

Comme en d'autres endroits du littoral breton, celui-ci a été gravement endommagé par les récentes tempêtes qui se sont abattues sur la côte nord.

Le recours à la géomorphologie

En l'absence d'une réponse des services de l'État, tant en ce qui concerne un classement du site en catastrophe naturelle, classement qui n'intervient que pour les biens couverts par les assurances, et d'une possibilité de maîtrise d'œuvre par ces mêmes services, les élus de l'île se sont résolus à faire appel à la science.

C'est ainsi que le maire de l'île, a reçu Alain Hénaff, maître de conférences à l'Université de Bretagne Occidentale (UBO), chercheur en géomorphologie (étude des reliefs), au chevet du cordon de galets de Pors-ar-Raouenn, en présence d'un conseiller municipal, tête de liste contre le maire sortant.

 « Le cordon a parfaitement rempli son rôle de protection en réagissant aux tempêtes et à la houle, en s'étalant. Celui-ci devrait se réajuster progressivement au fil des tempêtes à venir, lesquelles vont le reconstituer en partie », indique Alain Hénaff.

Des effets de l'Amoco Cadiz

Souvenez-vous !

http://www.ina.fr/video/CAB7800359401

« L'étude des cartes les plus anciennes et celle de l'effet des prochaines grandes marées et éventuelles tempêtes devraient apporter des éléments de réponse pour une éventuelle intervention technique. Il me semble préférable d'attendre l'automne ou le début de l'hiver dans cette hypothèse », ajoute le scientifique.

Entreprises après la catastrophe de l'Amoco Cadiz, les opérations de nettoyage et de lavage des galets auraient eu pour effet de « vider » le sable du cordon de galets, rendant ce dernier instable.

Un bilan de l'ensablement de l'endroit pourrait apporter une réponse sur ce point. Les prochains mois seront donc déterminants et devraient fournir les éléments de réflexion avant d'envisager d'autres travaux.

(Source Ouest France)

La décision de la municipalité a été prise le 17  février 2014, CM_17_02_2014, d'effectuer des travaux à Pors-Retter et à Pors-Ar-Raouenn  pour consolider le cordon de galet, protecteur de la zone de marais, et de recréer le sentier côtier.

Dès le matin du 21 février, on pouvait assister dans la petite anse de Pors-Retter à l'atterrage de la barge François André et au débarquement d'un tracto-pelles à chenilles de la Société Eurovia.

Il a été amené sur l'île pour les travaux de remise en état de la zone humide de Pors-Retter et le secteur de Pors-ar-Raouenn. Cette opération s'est faite rapidement en raison de la marée descendante et le François André* a pu rejoindre sa cale du Vil pour y achever sa rotation habituelle.

* Barge acheminant le fret journalier pour approvisionner l'île.

Samedi dernier, 15 mars, j'ai été me rendre compte des travaux effectués.

Voici quelques photos

Du Roc'h vers Pors-ar-Raouenn

Des poteaux vomis par la tempête et les grandes marées.

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J'arrive sur le cordon de Pors-ar-Raouenn, une partie du sentier a été reconstitué et la plus part des galets remontés sur ce dernier.

Regardez bien, vous verrez des vestiges de mazout de l'Amoco Cadiz, infiltrés dans les galets.

Par contre sur la dune et dans le champs du copain Jean-Luc, les galets "volants" d'après la tempête y sont toujours !

Le marais qui n'était plus qu'un lac en coupant l'île en deux

a retrouvé un niveau acceptable.

Mais en passant le long de cette zone humide, excepté une odeur nauséabonde, pas un bruit, pas de vie, pas un oiseau, et de l'eau polluée.

Pas étonnant, la station d'épuration a déversé dans ce marais tellement apprécié des oiseaux et des crapauds avant cet évènement, ses eaux polluées !

Ce qui est certain, c'est que ce cordon de galet cèdera encore lors de grosses tempêtes dans le nord-ouest de l'île.

2008 et sa grosse tempête occasionna des travaux de l'ordre de 36.000€ et cette fois-ci, la facture devrait dépasser les 30.000€.

A quand une consolidation stable et non des rustines comme en 2008 et 2014 !