Le fabuleux destin d'Angélina, maman...!!!
Cette maison a été construite à la sueur de notre front en
1954.
Nous avons travaillés comme des bêtes, dans le village où nous avions passé notre enfance, Jean et moi.
Pas facile dans un petit village de cultivateurs qui n’avaient jamais accepté ces immigrés bretons après la grande guerre, dans leur commune.
Je restais toujours la fille de la garde barrière, et mon Jean, le fils dont la mère, veuve depuis 1936 avait été enterrée aux indigents par la commune en mai 1942.
Pour les autochtones du village, un pauvre, construisant une maison neuve avec 3 enfants à charge et une femme exerçant son rôle de mère de famille, et effectuant des ménages à l'extérieur, n’était pas recevable.
Cette époque de ma vie, je ne l’oublierai jamais…
Un tel mépris, un tel isolement, de telles souffrances, j’en garde encore aujourd’hui un goût amer dans la bouche.
Alors vous pensez bien qu’en 1962, quand nous sommes partis pour Lannion, la
vie était devenue belle.
J’avais retrouvé un travail stable aux Télécom où mon Jean travaillait.
Quand il fallu revenir, le moral en avait pris un coup.
Heureusement, les vacances et tous les « ponts » restaient consacrés à l’île de Batz.
Les années 1969/1970 nous laissèrent à tous des souvenirs impérissables
En 1969 nous nous sommes retrouver sur le terrain au nombre de cinq tentes et toujours pas d’eau courante.
La tente parentale, celle de mon fils Pierre, celle d’amis, la canadienne des filles, celle des neveux et la canadienne d’un camarade des filles qui avait préféré traverser la rue pour s’installer au sein de notre famille de déjantés,( au grand désespoir de sa mère qui ne comprenait pas cette désertion).
Le terrain à l'époque était cultivés pas des
amis
Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre de tours de flûtes de 2
qu’il a fallu couper pour tout ce petit monde.
Un jour nous avons été 18 au petit déjeuner.
Petit déjeuner typique de la famille déjantée
Le plus drôle était l’apparition de mes
neveux.
Leur secteur de chasse était diamétralement opposé et pourtant, ils arrivaient toujours tous les deux ensemble..........!
En chœur
- « Bonjour tata, que peux-t-on faire pour t’aider »
Et moi de répondre :
- « Les garçons, lavez vous les dents avant de m’embrasser, et ensuite allez me chercher de l’eau à la fontaine. Pendant ce temps, je prépare de petit déjeuner »
Les petits cochons, je ne savais
pas
où ils avaient été fourrer leur groin…!"
A DEMAIN
BONNE LECTURE