Extrait de contes de basse Bretagne
Kement-man a oa d’an amzer
Ma ho defoa dennt ar ier .
Tout ceci se passait du temps
Où les poules avaient des dents.
Il y avait, une fois, un bonhomme, fermier breton, vivant
modestement du produit d’une petite ferme.
Il était veuf. Il mourut peu après sa femme, laissant trois fils.
Avant de rendre son âme à Dieu, il fit venir ses enfants près de son lit, leur donna quelques conseils et recommanda au plus jeune, nommé Guyon, de se faire soldat et de
partir pour la guerre, pendant que ses deux aînés tiendraient la ferme.
Suivons Guyon, et laissons les deux autres ensemencer et moissonner leurs champs, en temps et lieu.
Il s’engagea donc, selon la recommandation de son père, et se fit cavalier.
Après deux ans d’apprentissage, il était devenu un cavalier accompli, et il fut envoyé à Paris en garnison.
Comme il avait bonne tournure, son capitaine le commandait souvent de garde à la porte du palais du roi.
Une des filles du roi le remarqua et le trouva si bien à son gré qu’elle ne rêvait plus que de lui.
Un jour, elle dit à sa femme de chambre :
— « Il y a là, en faction, à la porte du palais, un soldat qui a une bien belle tournure ; ne l’avez-vous pas remarqué ? »
— « Oui, vraiment », répondit la femme de chambre.
— « Je voudrais lui parler ; allez lui dire de venir me parler, dans ma chambre. »
La femme de chambre alla trouver le soldat et lui dit :
— « Jeune soldat, suivez-moi, je vous prie ; ma maîtresse, la fille du roi, désire vous parler. »
Guyon, qui n’était pas habitué à parler à des princesses, fut étonné et troublé tout d’abord et hésita un peu.
Il suivit néanmoins la femme de chambre et se présenta devant la princesse.
Celle-ci lui demanda s’il voulait être son page. Il répondit affirmativement.
— « Eh bien, j’en parlerai aujourd’hui même à mon père », dit-elle.
Son père la laissa libre de faire à sa volonté, à ce sujet, et, dès le lendemain, Guyon parut à la cour en qualité de page des princesses.
Elles étaient trois, et il n’avait rien d’autre chose à faire, tous les jours, que de les accompagner dans leurs promenades, dans les
jardins et les bois qui entouraient le château.
A DEMAIN POUR LA SUITE
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Merci de votre aide.