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Flamberge au vent (suite 26)

 

 

Un prix scolaire décerné à mon papa


pour son certificat d’étude.


Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

flamberge-au-vent 0932

Chapitre VII (suite)


Dans lequel notre héros taille en pièce

Une bande de voleurs, tombe tête la première

Au fond d’un précipice et, finalement ,

Ramène à la lumière une jeune demoiselle 

Qui s’ennuyait à périr à vingt pieds sous terre


Mirabiche pleurait à chaudes larmes.


-   Silence ! monsieur, trêve de jérémiades ! Félicien, vous me rompez les oreilles ! Il ne s’agit pas de pleurer comme des femmes, il faut agir en hommes.

-   Bien parlé, monsieur René, dit Larseneur.

-   Voyons, reprit Kertaillan, tâchons de rétablir les faits : monsieur le duc est parti de Paris hier soir, avec Tranquille Rageot. Il ont été sans encombres jusqu’à Montreuil, puisqu’en y passant tout à l’heure, le maréchal ferrant  nous a dit que monsieur de Vallarmis l’avait réveillé vers trois heures du matin puis lui faire remettre un fer à son cheval. Ils sont entrés dans la forêt, mais ils n’en sont pas ressortis, c’est donc dans la forêt qu’il faut chercher. Qu’en dit-tu Jonas !

-   Je partage entièrement votre avis, monsieur le marquis, il est probable que monsieur le duc aura été attaqué par la bande qui a déjà capturé sa sœur.

-   C’est évident !

-   Il faut au plus vite gagner Mousseuse.

-   Y-arriverons-nous ? Si ces bandits veulent nous arrêter ?…

-  Bah ! nous leur passerons sur le ventre ! mais s’ils tiennent la route, comment se fait-il qu’ils t’aient laissé passer, toit, La Rosée ?

-   Il ont craint en m’attaquant que quelque coup de fusil ne vous donnât l’éveil.

-   Que décidez-vous, monsieur René ? demanda Jonas.

-   Il faut marcher en avant et, si l’on nous refuse le passage, alors bataille !

-   Vive monsieur le marquis, s’écria Mirabiche enthousiasmé.

-   Me voilà comme Bellérophon quand il fut attaqué par les Lyciens, gémit piteusement Pimprenelle, seulement Bellérophon revint victorieux à la cour du roi Iobate, mais moi, reverrai-je jamais Mousseuse ?

-   Attention ! cria à ce moment Larseneur, je viens d’entendre craquer des branches tout près de nous !

 

Presque en même temps une petite voix partie des taillis voisins commandait :


-   Feu ! les enfants, allez y gaiement !


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Quatre ou cinq détonations retentirent.


Le chapeau de M. de Pimprenelle fut enlevé par une balle.

 

Ce fut tout le résultat de la première mousquetade.

 

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-   En avant ! cria René en piquant sa monture, mais une décharge, générale cette fois, roula comme un tonnerre.

 

Kertaillan vit avec désespoir le pauvre La Rosé rouler à terre et Larseneur tomber sur le cou de son cheval.


La jument de Mirabiche venait de s’abattre frappée mortellement. Mais félicien semblait n’avoir aucun mal.


Quant à M. de Primprenelle, il était sain et sauf, mais le cheval affolé ruait de telle façon, qu’il était évident qu’il serait bientôt débarrassé de son cavalier.


René vit tout cela très vite dans la fumée.

 

Le jeune homme, la première seconde de stupeur passée, n’eut plus qu’un désir :

 

venger ses amis.


Faisant reculer son cheval de quelques pas, il allait franchir le fossé dans une quinzaine d’hommes masqués sautèrent sur la route et se ruèrent sur lui.


D’un coup de pistolet, il cassa la tête d’un bandit qui le serrait de trop près.

 

Puis tout en faisant ruer et cabrer son cheval tour a tour en écuyer consommé, il travailla si merveilleusement de l’épée qu’un instant il put se dégager.


 

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Alors, il vit quelque chose d’étrange, Larseneur subitement ranimé se défendait comme un beau diable et Mirabiche faisait d’étonnantes prouesses avec l’épée que M. de Pimprenelle, maintenant par terre, avait laissé tomber dans sa chute.


Mais les bandits étaient nombreux.


En une minute, René fut entouré de nouveau.

 

De nouveau, il ferrailla de son mieux, mais la lutte était trop inégale, son bras s’alourdissait, un brouillard sanglant s’épaississait devant ses yeux.


Deux fois, la flamme d’un pistolet lui avait roussi le front.

 

Dix fois, il avait senti le froid d’une rapière dont la pointe cherchait son cœur…


Il se sentit perdu.


Il était résigné à mourir.


René aperçut le ciel au-dessus de sa tête, et regarda péniblement autour de lui.

 

L’endroit où il se trouvait devait marquer la limite de la forêt.

 

Les arbres étaient bien plus rares, et, à droite , on découvrait l’Eure qui coulait deux cent pieds plus bas, profondément encaissée, entre deux murailles de rochers.


Tout à coup, il lui sembla que le sol se dérobait sous les pieds de son cheval, il se sentit précipité dans le vide, puis il reçu un choc violent à la tête et perdit connaissance.


Quand il revint à lui, René porta d’abord la main à son front où il sentait une vive douleur et la retira pleine de sang, puis il regarda autour de lui.


Il se trouvait couché sur une sorte de plate-forme faisant saillie le long de la muraille de rochers qui descendait jusqu’à la rivière.


Par quel prodige le jeune homme n’avait-il pas roulé jusqu’en bas, c’est ce que nous n’entreprendrons pas d’expliquer.


Le ciel veillait sans doute sur lui et ne voulait pas que celui auquel il réservait de si belles destinées mourût obscurément d’une dégringolade dans les rochers.


Kertaillan essaya de se relever.

 

Il sentait des douleurs sourdes dans toutes les articulations, et chaque mouvement lui arrachait un cri.

 

Néanmoins, il parvint à se tenir debout...


Alors, adossé contre la paroi du rocher, il examina avec la plus scrupuleuse attention l’endroit où il se trouvait.


C’était, comme nous l’avons dit, une plate-forme naturelle qui surplombait l’abîme.


De ce côté, il n’y avait aucune chance d’évasion.

 

Au-dessus de lui, la muraille s’élevait à pic : un chat lui-même n’aurait pas tenté l’escalade.


Derrière son dos, la plate-forme s’arrondissait en forme de niche, et au beau milieu de cette niche, s’ouvrait, sur l’intérieur du roc, une sorte de fenêtre naturelle assez large pour donner passage à un homme.


Il semblait à René que le salut était là.

 

Mais comment atteindre cette fissure, qui clignait comme un œil narquois dans la face ridée du rocher, à plus de dix pieds au-dessus de lui ?


René réfléchit longtemps.


Enfin, comme le soleil allait disparaître derrière l’horizon, son front pensif s’éclaircit, et, se penchant aussitôt vers un angle de la plate-forme qui lui servait d’abri, il commença à secouer un gros quartier du roc déjà ébranlé, dans doute par la chute du cheval.


Pendant une heure, il travailla avec un acharnement inouï.

 

Enfin il parvint à arracher la pierre de son alvéole et à la rouler au-dessous de l’ouverture.


Il grimpa aussitôt sur cet escabeau improvisé, mais il n’atteignait pas encore la fissure.


La nuit venait rapidement.


A DEMAIN POUR LA SUITE

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F
c'est passionnant, cette histoire.Merci
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H
un petit coucou!
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C
à demain  Bisous ZAZA bonne soirée
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T
je re..sais pas si tu as eu mon com grrr OB Bisous de la nuit ++
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T
Grrrrrrrrrrr OB Couicou tite Bretonne merci de ta visite dans mon espace bleu  Très honorée de connaitre une talent -Tueuse littéraire .. Bonne soirée à toi POKOù je retourne à mes décos
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