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Flamberge au vent (suite 25)

 

 

 

Un prix scolaire décerné à mon papa


pour son certificat d’étude.

 


Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

flamberge-au-vent 0932

 

Chapitre VII

Dans lequel notre héros taille en pièce

Une bande de voleurs, tombe tête la première

Au fond d’un précipice et, finalement ,

Ramène à la lumière une jeune demoiselle 

Qui s’ennuyait à périr à vingt pieds sous terre

 


L’infortuné précepteur leva les bras au ciel, puis se laissa tomber dans un grand fauteuil en répétant :


-   Parti ! mon élève parti sans moi ! Je suis déshonoré.

-   Voyons Pimprenelle, dit Jonas, ne vous désolez pas. Monsieur le duc est assez grand garçon pour faire vingt lieues sans votre compagnie.

-   Que faire, reprit le désolé Pimprenelle. Maintenant que, comme Calypso après le départ d’Ulysse, je reste seul, attendant vainement le retour de l’ingrat !

 

René profita de cette tirade de Pimprenelle pour renouveler à Félicien l’ordre d’aller à l’écurie et de faire seller trois chevaux.


-   Faites en selle quatre, dit le précepteur, qui avait entendu.

 

Chacun se regarda stupéfait.


-   Comment, monsieur, vous voulez nous accompagner ? dit René.

-   C’est mon devoir, répondit modestement Primprenelle.

-   Voilà qui est fort bien, mais vous ne pouvez pas partir dans cet équipage. Allez mettre des bottes.

 

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-   Vous avez raison, dit le précepteur en se levant. Ah ! monsieur, ajouta-t-il en s’adressant à Jonas je devais m’attendre à ces catastrophes qui m’avaient été prédites par les dieux. Cette nuit, les Incubles ont voulu m’étrangler…

-   Comment, dans cet hôtel ?

-  Oui, monsieur, les Incubes qu’on nomme Ephiates et que le vulgaire s’obstine à ne pas reconnaître en donnant le nom absurde de cauchemars aux suffoquements qu’ils font éprouver aux mortels !

-   C’est d’un cauchemar dont vous me parlez; allez au diable !

 

Et furieux, Larseneur remonta dans son appartement pour achever de s’équiper.


René faisait ses derniers préparatifs.


-   Nous voilà au début des grandes aventures, soupirait Pimprenelle, nous sommes comme Jason….

-   Vous dites ? interrompit René, qui décrochait ses armes.

-   Je dis, Jason, monsieur le marquis, Jason, le chef des Argonautes. Il était né à Joclos. Son père est nommé par tous les auteurs Oeson, il était le fils de Crithéus et de Tyro et beau-frère de Pélias. Sa mère est appelée tantôt Polymède, fille d’Antolyeus, tantôt Alcimède ou Polymèle ou Polyphème ou Théognète ou Etéoclymène ou Arne, ou… …

-   M. de Pimprenelle, dit René je suis en train de charger mes pistolets et comme je suis fort maladroit, un malheur peut bien vite arriver.

 

Kertaillan n’eut pas besoin d’achever.

 

Pimprenelle s’élança au dehors, et il lança encore ce dernier trait ainsi que fait le Parthe farouche :


-   On l’appelait encore Sarphe ou Rhoée !

 

Une demi heure après, quatre cavaliers sortaient de la cours d’hôtel de Vallarmis.


-   Voilà une admirable forêt, mes amis, et l’on souhaiterait y passer sa vie.

-   Si j’habitais les environs, je saurais bien vite les nids de chaque futaie !

-  Ah ! c’est ici que le proclame Sylvain qu’on nomme aussi Pomifer, Glandifer et Dendrophos, le plus grand des dieux. Quelle majesté, quel calme !

-   Justement, je la trouve trop calme, votre forêt, conclut d’un ton bourru Larseneur.

 

C’est en effet nos quatre amis, René, Pimprenelle, Mirabiche et Jonas que nous retrouvons, chevauchant au beau milieu de cette forêt de Dreux qui avais été si fatale à Jean de Vallarmis.


-   Je ne sais pas ce que tu as, Jonas, repris le marquis, depuis notre départ de Paris, tu vois tout en noir.

-   Mon dieu, Monsieur René, vous allez peut-être vous moquer de moi, mais je vous avouerai que depuis que nous nous sommes mis en route, j’éprouve comme le pressentiment d’un malheur.

 

Kertaillan éclata de rire.


-   Moi, dit Mirabiche devenu subitement grave, j’ai passé sous une échelle avant de quitter l’hôtel, pour sûr, il m’arrivera quelque chose.

-   Ah ça ! dit le marquis, vous avez tous deux la tête à l’envers, il n’y a que M. de Primprenelle…

-   Pardon, monsieur le marquis, dit de précepteur de Jean, il ne faut pas se railler des présages. Les anciens y prêtaient une attention profonde et s’en trouvaient bien. Je ne vous cacherai pas que, depuis que nous avons passé Villepreux, je me sens mal à mon aise. En sortant du village, deux pies nous ont suivis pendant un quart de lieue et voletant toujours à gauche.

-   Au diable vos sornettes et qui m’aime me suive ! s’écria René en rendant la bride à son cheval.

-   Halte ! cria Larseneur.

 

Chacun obéit au commandement du vieux soldat.


-   Qu’y a t-il ? demanda René

-   Là-bas, voyez- vous ? monsieur le marquis.

-  Je vois sur la route un nuage de poussière, ce nuage de poussière m’annonce un cavalier, ou plusieurs cavaliers, mais je ne sais pas en quoi cette rencontre peut nous faire retarder notre course.

-   Il nous faut méfier de tout. Mademoiselle Alliette ne n’est pas perdue toute seule. Il doit y avoir des rôdeurs dans ces bois. De plus, je redoute toujours pour vous quelque machination de votre oncle …



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Pendant ce colloque, le cavalier s’était rapidement rapproché.


 

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-   Je reconnais la livrée des piqueux de Vallarmis ! s’écria Mirabiche qui avait de bons yeux.

-   Mais c’est la Rosée, ajouta-t-il quelques secondes après.

 

Le cavalier n’était plus qu’à trente pas. Il arrêta brusquement sa monture.


-   Bonjour monsieur La Rosée ! lui cria Félicien.

- Tiens c’est toi Mirabiche. Je suis votre serviteur messieurs, mes respectueux hommages, monsieur le percepteur, dit le cavalier, un grand et beau garçon à la physionomie énergique.

-   Où vas-tu si vite ! demanda M. de Pimprenelle.

-   Mais je ne vais plus, répondit en souriant La Rosée, je m’arrête puisque j’ai trouvé ce que je cherchais.

-   C’était nous que tu cherchais ?

-   Pas précisément, mais puisque vous voilà, mon le duc n’est pas loin…

-   Que dis-tu, interrompit brusquement René, monsieur de Vallarmis n’est pas à Mousseuse ?

-   Puisque j’allais au-devant de lui.

-  Mais, malheureux, monsieur le duc devrait être depuis longtemps au château, étant parti douze heures avant nous.

-   Ah ! mon maître, s’écria La Rosée au désespoir, qu’a-t-il pu lui arriver ?

-   Par le Styx ! je suis maudit ! hurlait M. de Pimprenelle qui ravageait sa perruque. Que répondrai-je, moi, misérable ! quand madame la comtesse douairière de demandera : « Mentor, qu’as-tu fait de mon Télémaque ! »

 

A DEMAIN POUR LA SUITE


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A
Aïe!! ça se corse!! J'ai rattrapé mon retard, j'ai lu tous tes articles, mais si je veux visiter tout le monde, je ne peux laisser de commentaires qu'à celui-ci.... pour l'instant du moins! A la fin de la semaine je suis en vacances pour 15 jours, je reverrai tout ça! De gros bisous ma Zaza!
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F
A demain pour la suite. Bises. FRANCOISE
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H
bonne semaine !
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C
A demain pour la suite, Bisous ZAZA bye
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B
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