"ANGELINA GAUTIER, épouse BERTEVAS, est née à POISSY dans les Yvelines, le 10 décembre 1925. Elle a été baptisée en la collégiale Notre Dame de Poissy, sur les fonts baptismaux de Saint Louis.
Angélina est la cadette d’une fratrie de trois enfants, Yvonne son aînée, toujours de ce monde, et Jean-Pierre, le petit dernier, qui a perdu la vie sur sa moto dans sa vingtième année.
Les parents d’Angélina, Angèle Guenée, épouse de Pierre Gautier, natifs d’Ille & Vilaine, se sont expatriés après la grande guerre, pour trouver du travail en région parisienne. Les chemins de fer français furent leur employeur toute leur vie. Angélina passe toute son enfance dans cette ambiance de cheminots, d’abord au Bourget (93), ensuite au passage à niveau de Fourqueux (78).
Elle fit des études et obtint un brevet d’études supérieures.
A l’âge de 8 ans, elle fit connaissance des frères BERTEVAS, Jean-Baptiste et Louis, nouvellement installés à Fourqueux.
Comme souvent les gamins, le petit clan de copains d’enfance, avait pris les petits nouveaux venus comme « têtes de turc ». Les mottes de terres tombaient sur les « rouquemouttes » comme à Gravelotte ! Et puis un jour, alors que Jean-Baptiste et Louis perdirent leur père en 1937, les guerres de tranchées ont cessé, pour laisser place à de l’empathie, vis-à-vis de ces deux garçons.
Une amitié sincère s’instaura, et en grandissant ; la petite Angélina n’eut d’yeux que pour ce jeune garçon de quatre ans son aîné.
Angélina titulaire de son Brevet d’Etudes Supérieures, trouve une place de correspondancière au Crédit Commercial de France, à Paris sur les Champs Elysées.
Très amoureuse de son Jean-Baptiste qui s’engagea en janvier 1941 dans la marine pour rejoindre DE GAULLE en avril 1943, elle le retrouve en 1945, une fois la France libérée.
Ils se sont mariés le 17 novembre 1945.
Pierre, son aîné, naquit en 1946. Né prématuré à 7 mois, elle quitta le Crédit Commercial de France pour élever ce nourrisson, emmitouflé dans du coton.
1948, « pauvres comme Job », ils achetèrent à Fourqueux, un terrain à crédit, et firent construire une maison, grâce à la solidarité de camarades de classe d’Angélina, fils d’émigrés italiens. Cette maison fut quasiment habitable fin 1956 et ils emménagèrent avec Pierre, Anne Marie et Catherine, leurs trois enfants. En plus d’élever ses enfants, elle fit alors des petits boulots, pour faire bouillir la marmite, (ménages, petits travaux divers et variés…), alors que Jean-Baptiste cumulait son travail de la journée avec des commandes de guides d’ondes de l’armée qu’il réalisait dans son garage.
1962. Angélina qui n’est pas faite pour rester « femme au foyer » est déprimée. Sur les conseils du médecin. Jean-Baptiste la fait rentrer aux P.T.T, comme perforatrice Le travail ne lui convenant pas nerveusement, Jean-Baptiste obtient une mutation au C.N.E.T de Lannion, et un poste dans cette administration pour elle. Son travail consistait à aider une équipe de dessinateurs et d’ingénieurs pour peaufiner des projets TELECOM. Location de la maison de Fourqueux et en route pour la Bretagne !
1966. Jean-Baptiste est muté dans une unité du C.N.E.T à Arcueil (93). Il trouve à Angélina, un poste de documentaliste technique dans une unité du C.N.E.T sur Issy les Moulineaux (92).
1976-1977. Le trajet du domicile de Fourqueux, retrouvé en 1966, (Car, Train, Métro – 1heure30 à 2heures matin et soir) la fatigue énormément. Angélina a de plus en plus souvent des malaises dans le métro.
Le médecin du travail du C.N.E.T, décèle des soucis d’ordre cardiaque. Il la mettra en longue maladie, ce qui aboutira à l’attribution d’une pension d’invalidité à 80%.
1977. Vente de la maison de Fourqueux, prise de cinq années de disponibilité par Jean-Baptiste, afin de suivre et travailler à l’extension de la petite maison de vacances construite en 1971 par notre regretté Jean Moncus.
Ils vécurent chichement pendant cinq ans sur la petite pension d’invalidité d’Angélina. Jean-Baptiste ne touchait pas encore sa retraite.
1997. Son époux est déclaré « ALZEIMHER ». Elle le veillera jours et nuits et s’en occupera jusqu’à son décès, le 19 décembre 2002. Refusant obstinément de le placer dans un établissement spécialisé, cette mère courage vécut un véritable calvaire !
2013. Une série de chutes (fracture complexe de la tête de l’humérus et ensuite fracture du bassin), l’obligèrent à s’absenter de son île plus de 6 mois. C’est en octobre 2013 que son aînée s’engage moralement, administrativement et physiquement à la faire revenir dans sa maison au pied du phare. Une infrastructure est organisée, lui permettant ainsi de rester seule dans sa maison et quasiment autonome.
Angélina, a gardé jusqu’au bout sa lucidité, son esprit bien trempé, sa gentillesse, sa bonté et son humour."
Le reste sera moins drôle ma petite maman. Tu me l'avais confié dans notre longue conversation du samedi 22 août 2015 au soir.
Effectivement, après mon rendez-vous d'hier chez votre notaire, j'ai eu la désagréable surprise d'apprendre que mon unique sœur et ses enfants, ont contacté juste après ton départ, un notaire, pour soit disant défendre leurs intérêts.
Non contents de leur cirque du 18 août 2015, ils osent réclamer des comptes !
Mes chers parents, si d'où vous vous trouvez, vous voyez ce qui se passe actuellement, à quel point la vénalité de cette branche familiale se confirme, ne soyez pas inquiets.
Peu importe l'agent, ce qui m'importe c'est l'amour que je vous ai porté tout au long de votre vie en compagnie de notre Pierrot. Les derniers moments que j'ai passé auprès de toi PAPA lors de ton agonie de décembre 2002, auprès de toi MAMAN, le 23 août 2015, pour profiter de vos derniers instants, vous fermer les yeux et vous dire à quel point je vous aime.