Destruction de la vieille
ville de Saint-Malo
Le samedi 12 août, les tirs d'artillerie commencent dès 7 heures. Les avions rase-mottes (piper) dirigent les tirs et les obus tombent sans cesse sur le château et la ville. La tourelle d'observation du château est détruite.
Peu après 17 heures des chasseurs-bombardiers ont attaqués le château avec des bombes phosphoriques et de brouillard qui tombent également sur la ville. Les incendies phosphoriques se propagent en divers endroits.
Le dimanche 13 août, les nuages de fumée cachent le soleil et l'odeur de brûlé est répandue dans toute la ville. La forteresse est perdue pour les allemands qui ne possèdent plus l'armement indispensable pour soutenir le siège mais le Lieutenant Franz Küster reçoit l'ordre du Colonel Von Aulock de tenir coûte que coûte.
A 11 heures les tirs reprennent et des fragments du Donjon tombent de plus en plus. Vers 15 heures 150 avions de bombardements Libérator 4 moteurs) larguent leurs bombes sur la Cité, le Grand Bé, Cézembre et le Château.
L'horreur est à son comble et quelques bombes lourdes tombent aussi dans la ville d'où un champignon de fumée immense monte vers le ciel alors qu'un tremblement de terre fait s'écrouler les bâtiments et immeubles.
Le lundi 14 août, les bombardements continuent et vers 9 heures 20 chars blindés tentent de pénétrer dans la ville.
Le premier (Shermann-Panzer) est touché par une mine sous la voûte de la porte Saint-Vincent les autres reculent et finalement à midi, les américains pénètrent dans la ville.
La résistance allemande n’a plus de sens et Franz Küster rassemble ses sous-chefs et leur ordonne de détruire les restes des canons et autre matériel de guerre puis contacte le Lieutenant américain Raeder à qui il fait connaître ses souhaits de capitulation : la prise en charges de ses soldats blessés, de ceux de l'Hôtel-Dieu, la protection de ses soldats, du médecin français et de l'infirmière.
Le Lieutenant Raeder fait part de la situation à son Commandant et revient avec un accord de reddition qui doit intervenir à 17 heures. La fin de ces temps horribles et inoubliables est commencée.
Mais la Cité et Cézembre résistent toujours et les 15 et 16 août la batterie de la cité continue ses tirs d'obus sur la vieille ville d'où les américains qui ont installés, Porte de Dinan, des pièces d'artillerie ripostent sans arrêt.
La Cité ne se rendra que le jeudi 17 août dans l'après-midi. Le Colonel Von Aulock donne enfin l'ordre de reddition dans toute la citadelle.
Les hommes quittent leurs postes et sortent du côté de Solidor.
Sur son souhait, le Colonel Von Aulock est conduit à l'Hôpital du Rosais et demande où sont ses soldats blessés. Il lui est répondu qu'ils sont partis et prisonniers des américains.
Alors, il quitte L’Hôpital du Rosais et se fait conduire au casernement de Lorette où des prisonniers allemands, au garde-à-vous, le saluent une dernière fois.
Puis, Le Colonel Von Aulock monte, entourés de soldats américains, dans une jeep, à bord de laquelle le chauffeur le conduit à Rennes.
Les troupes de l'île de Cézembre ne se soumettront que le vendredi 1er septembre, dans la matinée, après un bombardement par 200 avions qui largueront environ, le jeudi 31 août entre 12 heures 50 et 13 heures 40, deux mille quatre cent bombes.
A DEMAIN
BONNE LECTURE