Repartir sur la vague de mon soleil couchant
La page de ma vie semble figée
Sous mes yeux délavés par la mer !
Une vie que je ressens comme pétrifiée
Je vis dans un monde imaginaire
Une fois de plus, le temps s’est immobilisé
Trop loin de ce lopin de terre,
Au gré du vent, des embruns, comme attirée,
Séquestrée par mes émotions d’insulaire !
Partagée, tiraillée par deux amours si différents,
Celui pour une mère qui ne m’a jamais quitté
Et celui pour mon homme, jadis si bel amant !
Mon cœur emprisonné dans cette ambiguïté
Ne fait qu’un bloc, accepte mal ce scénario.
Mon présent s’assombrit loin de mon île
Et portant mon avenir demeure dans ce hameau
Loin de mes origines, ressenti comme un exil !
Peu ou plus de famille, que des souvenirs d’antan
Quelques photos jaunies qui me glacent
Et cette goutte sur ma joue quand je fais le bilan
Endurcit ma raison dans une prison de glace !
Mes larmes qui m’aveuglent de toute vie future
M’empêche de vivre pleinement dans l’instant
Mais je dois me convaincre de retendre la voilure
Repartir sur la vague de mon soleil couchant…
ZZ 30 octobre 2013