Pour la communauté de Kri
"Les petits week-end du Patrimoine"
Oswald Poreau
En Bretagne , la tradition voulait que les mariages réunissent de très nombreuses personnes.
Aussi chacun y contribuait en payant son écot : (« écot », quote-part d'un convive pour un repas à frais communs.)
Les mariés reçoivent aussi d’autres présents, vaisselle, couverts…. et deux cuillères en bois sculptées, symboles de leur union.
Les mariages s'étalaient sur plusieurs jours et commençaient toujours au village de la mariée vers lequel les convives se rendaient en cortège au son des binious et bombardes.
Le cortège était arrêté à l'entrée du village par une corde tendue en travers de la route et que quelques sous permettaient le passage.
Les traditions de l'époque voulaient que les hommes soient séparés des femmes et des enfants, que seules quelques planches posées à même le sol faisaient office de tables et que des tranchées étaient creusées afin que les invités puissent s'asseoir.
Les repas étaient préparés par des cuisinières occasionnelles qui s'affairaient plusieurs jours durant pour satisfaire les nombreux invités.
Il était bien évident que le repas ne pouvait se passer de pain, tradition sacrée qui n'existe pratiquement plus aujourd'hui.
Distribution du pain
La fin du repas était marquée par la distribution du far breton.
Chaque mariage se terminait parfois très tard dans la nuit par les traditionnelles danses bretonnes et une partie de la noce se retrouvait le lendemain pour le retour de noce.
Pendant les repas se trouvaient à l'écart les mendiants ; chacun d'eux avait par tradition une part du festin.
Un mendiant