Nous voici de l’autre côté du Jarlot,
sur la place des Jacobins
Ce nom vient de l’église et du couvent qui se trouvent sur l’un des côtés de la place.
Un peu d'histoire
L’église et le couvent furent édifiés entre 1238 et 1250 lorsque Pierre 1er, duc de Bretagne surnommé Pierre Mauclerc, fit don de son manoir et de ses vergers qui s’étendaient le long du Jarlot à la ville de Morlaix pour la construction d’un couvent de dominicains.
Des moines de l’ordre de saint Dominique y vécurent donc jusqu’en 1481 où une congrégation de jacobins hollandais vint y prendre leur place.
C’est aussi dans le couvent que l’on logeait les gens de qualité qui venaient à Morlaix, comme Anne de Bretagne en 1503 et Marie Stuart en 1548,
Anne de Bretagne
Marie Stuart
et c’est encore dans celui-ci encore que furent assemblés à trois reprises les Etats de Bretagne : une première fois en 1557, une seconde fois en 1674 et une troisième en 1772.
Il y avait dans le couvent une librairie remarquable remplie de livres précieux. Les gens lettrés et les savants de l’époque, comme l’hagiographe Albert Le Grand, venaient y étudier.
Au moment de la Révolution, en 1792, le haut de l’église fut séparé du bas par un plancher, le haut devenant un entrepôt public pour le fourrage et le bas une écurie.
En 1870 l’église devint les halles aux grains
Elle fut également louée à la Compagnie des Tabacs de l’Orne pour entreposer du tabac.
En 1874 on transféra la bibliothèque municipale dans la partie haute de l’église.
Peu de temps après on y ouvrit un musée qui s’y trouve encore aujourd’hui.
La vie dans le couvent cessa au moment de la Révolution et le bâtiment servit de caserne pendant quelques temps.
Le couvent est le plus vieux monument de Morlaix. Il est classé monument historique depuis 1983.
En 1895 on construisit des halles au milieu de la place pour y transporter le marché aux poissons qui se trouvait auparavant rue des Lavoirs.
Autrefois, de l’autre côté de la place, se trouvait une rue flanquée de maisons de chaque côté.
Et pour le fun
Et dire que le musé conserve jalousement le vitrail de cette ouverture murée