Ellerium nous propose pour cette 224ème session de la MCO - Musique à Cœur Ouvert, le thème des chansons censurées.
Il a fallu chercher dans mes vieux souvenirs ... !
Voici ma participation
La musique fait partie de nos vies, elle est la libre expression des idées et des émotions du peuple. Les artistes utilisent leurs chansons pour adresser des messages au monde, mais les gouvernements sont contre ces trop grandes libertés qui vont a l'encontre de leurs valeurs, ou de leurs principes. Car les chansons peuvent en effet véhiculer des idées immorales, des idées inappropriées en temps de guerre, ou contenir des évocations sexuelles, gros mots outrancier, et des attaques contre des minorités.
C’est pour cela que des organismes ont été créés pour combattre ces libertés, on compte parmi elle la SACEM qui est une société contrôlée par l'Etat Français, elle représente l'immense majorité du répertoire musicale et elle a le droit de censure sur les œuvres qui possèdent des droits d'auteurs. Elle est membre de la CISAC (confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs) fondé en 1926. Mais il existe aussi le CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel) qui possède des droits de censure sur les diffusions radio en France.
On distingue plusieurs moyens de censure musicale comme la censure politique, qui limite pas le biais du gouvernement la liberté d'expression, il y a aussi la censure indirecte, non officielle mais sous forme de pression, en particulier une forme de censure économique. Et enfin les phénomènes d'auto censure. Aux Etats Unis et au Royaume Uni, les musiciens sont aussi censurés par les radios très populaires comme Clear Channels ou la BBC, qui interdit la diffusion des chansons sur ses ondes
Après cette entée en matière, écoutons ... !!!
La chanson de craonne-1917
En mémoire de tout les morts de la 1ére guerre mondial et des révoltés de 1917..
Cette chanson a été écrite par un inconnu, mais elle a vite fait le tour de toutes les tranchées.. Et sur la fin de la chanson, on voit qu'ils avaient le même problème que nous autres actuellement...les "gros" qui s'empiffrent sur notre dos !
La butte rouge 1923
Parole : Georges Montéhus (1872-1952).
Musique : Georges Krier.
Chanson anti-guerre, fait référence à la « butte Bapaume », un lieu-dit inhabité dans les environs de Berzieux, et à un sanglant épisode sur le front de Champagne, pendant la Première Guerre mondiale. Le contraste entre la valse lente de sa musique et les paroles est remarquable. Chanson du répertoire de Montéhus, il ne reste aujourd'hui qu'un enregistrement commercial d'époque chanté par Francis Marty.
Boris Vian- Le déserteur
Le Déserteur est une chanson écrite par Boris Vian en février 1954, co-composée avec Harold B. Berg et enregistrée l'année suivante. Son antimilitarisme a provoqué beaucoup de polémiques.
Fais-moi mal, Johnny ! Magali Noël en 1956
Ecrit par Boris Vian, ce titre, qualifié de « premier rock français sadomasochiste, raconte l'histoire d'une femme avide de relations sexuelles torrides (« Moi j'aime l'amour qui fait boum »), qui frappe et insulte un amant de rencontre pour que celui-ci la satisfasse. Ce qu'il finit par faire, trop finalement. Les couplets sont entrecoupés par un chœur de voix d'hommes qui soutiennent et commentent la montée de l'action, passant de « Fais-lui mal - Fais lui mal » à « Il va lui faire mal - Il va lui faire mal » puis « Il lui a fait mal - Il lui a fait mal ». Le dernier couplet se conclut par le même chœur, qui reprenant les exigences de la femme, indique « Elle aime l'amour qui fait boum », puis les commentaires de l'amante « Oh ! Johnny » puis « Oh ! la vache... ».
L'enregistrement, dont les paroles sont jugées trop osées, est alors interdit de diffusion à la radio.
Georges Brassens - Bobino 1972 - Hécatombe
En 1953, cette chanson était interdite d’antenne, Brassens le sulfureux osait chanter l’anarchie, raconter l’histoire de quelques mégères gendarmicides qui à l’aide de leur poitrine rossaient les flics. On pensait ce temps révolu… Brassens rentré dans le patrimoine, étudié à l’école, à la cité de la Musique nous avons accolé le mot « liberté » au nom de Brassens.
Les Chansons interdites... et autres est une compilation posthume de titres enregistrés par Léo Ferré en 1961 et sortis de manière disparate. Le disque paraît en 2003.
Première face :
– Les Rupins
– Paname
– Thank you Satan
– Jolie môme
– Si tu t’en vas
Seconde face :
– Miss gueguerre
– Merde à Vauban
– Quand c’est fini, ça recommence
– Les 400 coups
– Comme à Ostende
Jean Ferrat - Potemkine
À la sortie en 1965 de l'album Potemkine, les problèmes de censure recommencent de plus belle. Georges Coulonges, le parolier de la chanson-titre a pourtant pris des gants, il écrit « M'en voudrez vous beaucoup… ». Dans son autobiographie, il indique « Pourquoi demander au public s'il m'en voudrait d'écrire ma chanson ? On l'a compris : ce n'était pas à lui que la question était posée. C'était aux antennes vigilantes de la radio, de la télévision gaullienne. J'avais des raisons de me méfier d'elles ».
Paul McCartney - Give Ireland back to the Irish
Écrite en 1972 par Paul McCartney, quatre semaines après les évènements de Derry qui ont entraîné la mort de 14 pacifistes irlandais tués par l'armée britannique le 30 janvier 1972.
Peu après la sortie de ce titre, Paul répondait à une interview de Tim White :
« J'ai toujours juré de ne pas faire de chansons politiques, mais il y eut ce massacre, alors que ces personnes faisaient une manifestation pacifique. Nos soldats, des parachutistes de l'Armée de mon pays, sont venus et ont tué des gens. Nous nous battions contre les Irlandais, c'était comme être en guerre avec eux. Et j'ai grandi avec cette idée que les Irlandais sont bons, ils sont nos compagnons, nos frères. »
Renaud : hexagone - 1975
La chanson raconte de manière très péjorative une année dans la vie desFrançais. Elle se compose de quatre couplets, chaque couplet étant consacré à un trimestre dans la vie des Français (le premier couplet évoque les mois de janvier, février et mars, le deuxième couplet évoque les mois d'avril, mai et juin, etc.). Renaud passe en revue, mois après mois, les tares qu'il attribue au peuple français, sur un ton très dur («Être né sous le signe de l'Hexagone / C'est vraiment pas une sinécure / Et le roi des cons sur son trône / Il est français, ça j'en suis sûr»). La chanson fut d'ailleurs interdite d'antenne sur France Inter.
The Cure - Killing an arab - 1978
Robert Smith, auteur des paroles, a déclaré que la chanson est une courte et poétique tentative de résumer ses impressions sur des moments clés du roman "L'étranger d'Albert Camus. Les paroles relatent le meurtre d'un Arabe sur une plage commis avec une arme à feu par le narrateur, et ce dernier s'interroge sur ce qu'il ressent.
Paroles et traduction :
Standing on the beach
Debout sur la plage
With a gun in my hand
Un pistolet à la main
Staring at the sea
Je fixe la mer
Staring at the sand
Je fixe le sable
Staring down the barrel
Je fixe le canon
At the arab on the ground
Sur l'arabe à terre
I can see his open mouth
Je vois sa bouche ouverte
But I hear no sound
Mais je n'entends aucun son
I'm alive
Je suis en vie
I'm dead
Je suis mort
I'm the stranger
Je suis l'étranger
Killing an arab
Qui tue un arabe
I can turn
Je peux me retourner
And walk away
Et m'en aller
Or I can fire the gun
Ou je peux tirer avec le pistolet
Staring at the sky
Je fixe le ciel
Staring at the sun
Je fixe le soleil
Whichever I chose
Quoi que je choisisse
It amounts to the same
Cela revient au même
Absolutely nothing
Absolument rien
I feel the steel butt jump
Je sens le sursaut de la crosse d'acier
Smooth in my hand
Lisse dans ma main
Staring at the sea
Je fixe la mer
Staring at the sand
Je fixe le sable
Staring at myself
Je me regarde fixement
Reflected in the eyes
Dans le reflet des yeux
Of the dead man on the beach
De l'homme mort sur la plage
The dead man on the beach
L'homme mort sur la plage