Vous vous souvenez sans doute pour mes plus anciens lecteurs de cet article du 9 octobre 2009
Il s'agissait de la remontée de deux canons découverts en plongée par l'un de mes copains en 1987.
RAPPEL
L’île était depuis l’antiquité une étape obligée pour tout caboteur transitant dans la Manche, du fait de l’excellence et de la sûreté de son mouillage apprécié de tous les marins.
Dès la fin du XVIIème siècle, sur l’Île de Batz, fut entreprise la construction de batteries, une vers l’ouest pour l’entrée de la rade, et l’autre vers l’est pour protéger l’accès à Roscoff. Ces ouvrages de défenses côtières connurent au fil du temps des modifications liées aux évolutions des armements. Puis leur entretien laissa à désirer et ils furent finalement réformés en 1883.
En 1987, Patrick Le Saout, un plongeur amateur découvre deux canons sous une dizaine de mètres d’eau au sud-ouest de l’île. Déclarés aux autorités et répertoriés, ils sont datés du XVIIIème siècle par la Direction des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines. L’association Les amis du Jardin Georges Delaselle engage en 1993 la réhabilitation de ces canons de 3 mètres de long et d’environ 1500 kg. Ils sont finalement remontés à la surface en septembre 2009 et restaurés pendant près de trois ans grâce au partenariat mis en place par la fondation EDF et le Conservatoire du Littoral. La conservation de ces pièces en fonte si longtemps immergées a nécessité une longue mais indispensable phase de traitement assuré par le laboratoire Arc’Antique spécialisé dans ce type d’intervention.
Installés sous peu sur la pointe sud-est de l’Île de Batz, sur la batterie du C’Hléguer, en continuité du Jardin Georges Delaselle, dressés fièrement face à Roscoff, ces deux canons offriront aux visiteurs de l’île un précieux et rare témoignage de l’histoire des défenses côtières au XVIIIème siècle.
J'ai eu la chance de trouver une bonne âme pour me véhiculer jusqu'à la pointe ar C'Hleger à l'est de l'île, derrière le jardin Delasselle.
Nous approchons :
La poudrière
La batterie des fortifications VAUBAN réarmée.
Ohé du bateau, passez votre chemin, nous sommes armés !