« Le vagin, c'est un peu comme le triangle des Bermudes : personne n'en revient jamais pour vous en parler ! »
Ainsi commence l'œuvre d'Eve Ensler,
Les monologues du vagin.
L'histoire, c'est celle du vagin. Ou plutôt du regard que les femmes portent sur leur vagin. Cela peut sembler déroutant. C'est vrai que le vagin est un mot tabou, même dans nos sociétés contemporaines, qui définit quelque chose d'étrange, le sexe de la femme, un endroit caché, mystérieux.
Alors pour faire tomber les masques, Eve Ensler, dramaturge américaine et profondément féministe, décide dans les années 90 d'interroger des femmes sur leur vagin. Celles qui ne le connaissent pas, celles qui en sont obsédées, celles que ça dégoûte... Résultat : des monologues rieurs sur des thèmes très différents ( des protections hygiéniques au viol...). .
Sur les planches de Broadway en 1996, la pièce connaît un succès qui ne l'a jamais quitté. Traduite en 26 langues, cette pièce tourne toujours en France et un peu partout dans le monde.
Pour autant, le texte vaut le détour. Les monologues, variation masculine passe trop souvent par la maltraitance du sexe féminin, encore aujourd'hui. On sort du spectacle abasourdie, avec la conscience, une fois n'est pas coutume, que le vagin, c'est bel et bien l'origine du monde.