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Le Château de Cristal (suite)

Le Château De Cristal (suite)

 

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Kement-man oa d’ann amzer
Ma ho devoa dennt ar ier.


Ceci se passait du temps
Où les poules avaient des dents.



Environ un an après, comme les six frères n’avaient aucune nouvelle de leur sœur, et qu’ils étaient curieux de savoir comment elle se trouvait avec son mari, ils résolurent d’aller à sa recherche.


Les cinq aînés montèrent donc sur de beaux chevaux et se mirent en route.


Leur jeune frère Yvon voulut aussi les accompagner, mais ils le forcèrent à rester à la maison.


Ils marchaient, ils marchaient, toujours du côté du soleil levant, et demandant partout des nouvelles du Château de Cristal.


Mais, personne ne savait où se trouvait le Château de Cristal.


Enfin, après avoir parcouru beaucoup de pays, ils arrivèrent un jour sur la lisière d’une grande forêt, qui avait au moins cinquante lieues de circonférence.


Ils demandèrent à un vieux bûcheron qu’ils rencontrèrent s’il ne pouvait pas leur indiquer la route pour aller au Château de Cristal.

 

Le bûcheron leur répondit : 

— « Il y a dans la forêt une grande allée que l’on appelle l’allée du Château de Cristal, et peut-être conduit-elle au château dont vous parlez, car je n’y suis jamais allé. »


Les cinq frères entrèrent dans la forêt. Ils n’étaient pas allés loin, qu’ils entendirent un grand bruit, au-dessus de leurs têtes, comme d’un orage passant sur les cimes des arbres, avec du tonnerre et des éclairs.


Ils en furent effrayés, et leurs chevaux aussi, au point qu’ils eurent beaucoup de peine à les maintenir.


Mais, le bruit et les éclairs cessèrent bientôt, et ils continuèrent leur route.

 

La nuit approchait, et ils étaient inquiets, car la forêt abondait en bêtes fauves de toute sorte.


Un d’eux monta sur un arbre, pour voir s’il n’apercevrait pas le Château de Cristal, ou quelque autre habitation.
— « Que vois-tu ? » Lui demandèrent ses frères, d’en bas.
— « Je ne vois que du bois, du bois…. de tous les côtés, au loin, au loin !… »


Il descendit de l’arbre, et ils se remirent en marche.


Mais, la nuit survint, et ils ne voyaient plus pour se diriger dans la forêt.


Un d’eux monta encore sur un arbre.
— « Que vois-tu ? » Lui demandèrent ses frères.
— « Je vois un grand feu, là-bas ! »
— « Jette ton chapeau dans la direction du feu, et descends. »


Et ils se remirent en route, dans la direction où était le feu, persuadés qu’il devait y avoir là quelque habitation humaine.


Mais, bientôt ils entendirent encore un grand bruit, au-dessus de leurs têtes, beaucoup plus grand que la première fois.


Les arbres s’entrechoquaient et craquaient, et des branches cassées et des éclats de bois tombaient à terre, de tous côtés.


Et du tonnerre ! Et des éclairs !… c’était effrayant !…

 

Puis, tout d’un coup, le silence se rétablit, et la nuit redevint calme et sereine.


Ils reprirent leur marche, et arrivèrent au feu qu’ils cherchaient.


Une vieille femme, aux dents longues et branlantes,  toute barbue, l’entretenait, en y jetant force bois.


Ils s’avancèrent jusqu’à elle, et l’aîné d’entre eux lui parla de la sorte :
— « Bonsoir, grand’mère ? Pourriez-vous nous enseigner le chemin pour aller au Château de Cristal ? »
— « Oui vraiment, mes enfants, je sais où est le Château de Cristal », répondit la vieille. « Mais, attendez ici jusqu’à ce que mon fils aîné soit rentré, et celui-là vous donnera des nouvelles toutes fraîches du Château de Cristal, car il y va tous les jours. Il est en voyage, pour le moment, mais, il ne tardera pas à rentrer. Peut-être même l’avez-vous vu, dans la forêt ? »
— « Nous n’avons vu personne, dans la forêt, grand’mère. »
— « Vous avez dû l’entendre, alors, car on l’entend ordinairement où il passe, celui-là….Tenez ! Le voilà qui arrive : l’entendez-vous ? »


Et ils entendirent, en effet, un vacarme pareil à celui qu’ils avaient entendu deux fois, dans la forêt, mais plus effrayant encore.
— « Cachez-vous, vite, là, sous les branches d’arbres, leur dit la vieille, car mon fils, quand il rentre, a toujours grand’faim, et je crains qu’il ne veuille vous manger. »


Les cinq frères se cachèrent de leur mieux, et un géant descendit du ciel, et, dès qu’il eut touché la terre, il se mit à flairer l’air et dit :
— « Il y a ici odeur de chrétien, mère, et il faut que j’en mange, car j’ai grand’faim ! »


La vieille prit un gros bâton, et, le montrant au géant :        

— « Vous voulez toujours tout manger, vous ! Mais, gare à mon bâton, si vous faites le moindre mal à mes neveux, les fils de ma sœur, des enfants si gentils et si sages, qui sont venus me voir. » (prétexte de la vieille femme pour épargner les enfants)


Le géant trembla de peur, à la menace de la vieille, et promit de ne pas faire de mal à ses cousins.


Alors, la vieille dit aux cinq frères qu’ils pouvaient se montrer, et les présenta à son fils, qui dit :
— « Ils sont bien gentils, c’est vrai, mes cousins, mais, comme ils sont petits, mère ! »


Enfin, en leur qualité de cousins, il voulut bien ne pas les manger.
— « Non seulement vous ne leur ferez pas de mal, mais, il faut encore que vous leur rendiez service, lui dit sa mère. »
— « Quel service faut-il donc que je leur rende ? »
—«  Il faut que vous les conduisiez au Château de Cristal, où ils veulent aller voir leur sœur. »
— « Je ne puis pas les conduire jusqu’au Château de Cristal, mais, je les conduirai volontiers un bon bout de chemin, et les mettrai sur la bonne voie. »
— « Merci, cousin, nous n’en demandons pas davantage », dirent les cinq frères.
— « Eh bien ! Couchez-vous là, près du feu, et dormez, car il faut que nous partions demain matin, de bonne heure. Je vous éveillerai, quand le moment sera venu. »


Les cinq frères se couchèrent dans leurs manteaux, autour du feu, et feignirent de dormir.


Mais, ils ne dormaient pas, car ils n’osaient pas trop se fier à la promesse de leur cousin le géant.


Celui-ci se mit, alors, à souper, et il avalait un mouton à chaque bouchée.


Vers minuit, il éveilla les cinq frères et leur dit :
— « Allons ! Debout, cousins ; il est temps de partir ! »


Il étendit un grand drap noir sur la terre, près du feu, et dit aux cinq frères de se mettre dessus, montés sur leurs chevaux.


Ce qu’ils firent.


Alors, le géant entra dans le feu, et sa mère y jeta force bois, pour l’alimenter.


A mesure que le feu augmentait, les frères entendaient s’élever graduellement un bruit pareil à celui qu’ils avaient entendu dans la forêt, en venant, et, peu à peu, le drap sur lequel ils étaient se soulevait de terre, avec eux et leurs chevaux.


Quand les habits du géant furent consumés, il s’éleva dans l’air, sous la forme d’une énorme boule de feu.


Le drap noir s’éleva aussi à sa suite, emportant les cinq frères et leurs chevaux, et les voilà de voyager ensemble, à travers Pair.


A DEMAIN POUR LA SUITE


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P
j'ai du retard à lire tes articles et je dois partir pour une visite dans paris je reviendrais lire lla suite ce soir bisous
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F
Bon à demain pour la suite, je présage que la fin n'est pas tout de suite ! Bisous Zaza ! FRANCOISE
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C
un salut des cafards agitant leur drapeau noir !
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C
De mieux en mieux,   Bisou ZAZA et Angelina bonne soirée sur votre ile bye
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S
ça c'est du suspens !!! il faut encore attendre demain, alors je reviendrai avec plaisir Amicalement.
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