Sourde, indifférente à l’appel de la vie,
Elle se contente de ses souvenirs.
La solitude, elle l’a sciemment choisie
Sa « famille » s’efforçant de la trahir !
Adoptée comme dernier refuge,
Elle en oublie les rayons du soleil,
Elle l’utilise comme subterfuge,
Son esprit plongé dans le sommeil.
Apprivoisée par cette vielle amie,
Elle lui confie ses secrets et souvenirs,
Elle l’accueille tel un tsunami,
Elle en oublie même de sourire !
Solitude ou zizanie, elle a choisi,
Refusant le passé, pensant à l’avenir,
Elle a répudié tout ou partie de sa vie,
Refusant ardeur, humour, plaisirs, désirs !
Elle a préféré se murer, se protéger,
Dans cette maison lui servant de cocon,
Impuissante et lasse de vainement lutter,
Elle a renoncé bel et bien à toute action !
Avec son amie la solitude, elle cohabitera,
Elles ne formeront qu’un, partageant secrets,
Peines mais aussi rêves et désirs de nirvana.
Elle aura aussi d’autres besoins, il est vrai !
De la « famille » subsiste sa progéniture
Sacrifiée, par dévouement à son ascendance.
Les années passant, réveillent sa fêlure,
Seule dans ce triste monde de souffrance !
Furieuse, courroucée contre son destin !
Anéantie, quand la solitude aura sonné le glas,
De la fin de sa vie amère, elle en fera un festin,
Sans peur, sans regret et sans larme, elle disparaitra !
ZZ 09 juin 2013