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La centrale de CLAIRVAUX, histoire et origines (suite)

Mais depuis le XIXème siècle

que sont devenues ces centrales,

dont celle de CLAIRVAUX…..????

Au début du XIXeme siècle la question des prisons est débattue dans toute l'Europe.


La maison de force de Gand, en Belgique, organise le travail pénal autour d'impératifs économiques.

Le monde anglais y ajoute le principe de l'isolement conformément aux idées du philanthrope John Howard : isolement nocturne et travail en commun le jour, propreté et discipline (L'Etat des prisons, 1788).

Le système pénitentiaire des États-Unis, sous l'influence des Quakers puritains, préconise la régénérescence des prisonniers par l'isolement, le travail et la prière.
Le pénitencier de Cherry Hill à Philadelphie, construit en 1822, applique le régime de l'isolement cellulaire de jour comme de nuit. La prison d'Auburn, construite à New-York de 1816 à 1825, allie l'isolement en cellule la nuit et le travail en commun le jour dans des ateliers, en silence, sous la menace du fouet.

La parution en 1833 de l'ouvrage d'Alexis de Tocqueville sur le système pénitentiaire américain conforte le débat intellectuel et politique sur l'application en France du système pennsylvanien de Philadelphie ou du système auburnien de New-York.

Cette réflexion sur l'isolement cellulaire susceptible d'éviter la récidive perdure tout au long du XIXe siècle.

Des circulaires de 1836 et 1841 prévoient la construction de nouvelles maisons d'arrêt et de correction en fonction de l'application du principe de l'emprisonnement cellulaire pour les courtes peines.

A Paris, sont édifiés la Petite Roquette (1836), Mazas (1840) et le Dépôt du Palais de Justice.

Au début du Second Empire, on compte 45 établissements cellulaires comprenant 15.000 cellules et 15 autres en construction.

Pour des raisons d'économie, Persigny, ministre de l'Intérieur de Napoléon III, recommande aux départements de ne plus construire de prisons de type cellulaire.

Seule, la maison d'arrêt de la Santé est construite en 1867 avec un quartier cellulaire pour les prévenus.


A l'issue d'une enquête parlementaire menée en 1872 et devant les problèmes posés par la récidive, la Troisième République réintroduit le régime cellulaire dans toutes les prisons départementales par la loi du 5 juin 1875 : les détenus, prévenus et condamnés doivent être séparés de jour comme de nuit, enfermés seuls et en silence.

Des réductions de peine sont accordées aux condamnés à moins d'un an qui choisissent ce mode d'enfermement. Les détenus sont astreints au port de la cagoule dans tous leurs déplacements dans la détention.

La chapelle des établissements est généralement construite en alvéoles assemblées de manière à ce que les détenus puissent assister aux offices sans se voir entre eux.

Ces règlements seront appliqués jusqu'à la seconde guerre mondiale.

Le quartier des prévenus applique le régime pennsylvanien de l'encellulement individuel jour et nuit. Le quartier des condamnés applique le régime auburnien du travail en commun le jour et de l'isolement cellulaire la nuit.

En application de la loi du 5 juin 1875 destinée à prévenir la récidive, les prévenus et les condamnés à moins d’un an d’emprisonnement pouvaient purger leur peine sous le régime de l’isolement cellulaire.

Les règlements intérieurs des établissements adaptés à ce type d’enfermement stipulaient que les détenus pour ne pas être reconnus étaient astreints au port du " capuchon belge ", sorte de cagoule en étamine de laine qui leur recouvrait le visage pendant les déplacements à l’intérieur de la prison ou lors des visites de personnes étrangères à la détention.

A Fresnes, en 1930, ce règlement était encore appliqué.

Pendant le Second Empire, dans les grandes maisons centrales, des quartiers distincts furent institués afin de séparer les jeunes adultes des condamnés plus âgés.

Des dortoirs cellulaires furent aménagés à l'aide de cloisons en bois à claire-voie. Les cellules ainsi délimitées sur un espace de 1,5m sur 2m furent appelées "cages à poules", par analogie avec le quartier de la "ménagerie" de la maison d'arrêt parisienne de Saint-Lazare où étaient enfermées les prostituées.

Cages à poules

cage à poules Clairvaux
cages---poule-dans-les-prisons
Le mobilier de la cellule se composait d'un lit en métal ou en bois, d'un matelas et deux couvertures, d'une tinette (vase de nuit) et d'un broc à eau.

Ce système de cellules préfabriquées était encore en usage dans les maisons centrales (Clairvaux, Eysses, Poissy, Melun) et dans les maisons d'éducation surveillée (Aniane, Saint-Hilaire, Saint-Maurice) dans les années 70.

A DEMAIN POUR LA FIN

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3.5 Seconds.That's how long I would be able to sit in this chair before I tieppd it and landed on my ass.I really like its soft felt upper and the contrasting wood. And just because I would be compelled to rock back in it, doesn't mean it isn't good. It is.
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H
JOYEUSE PAQUES de la part des lab
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L
Joyeuses Pâques ! Bisou$
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M
joyeuses fêtes de p^ques zaza plein de bises et de joie simon mum son club des 4 pattoches
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M
ça n'a pas trop évolué depuis...
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