130 tonnes au bout d'un doigt
La légende veut que Gargantua, bon géant célébré par Rabelais, se soit vengé du maigre repas que lui avaient offert les habitants de la «haute forêt» (Huelgoat ou Uhel Koad en breton) en lançant, depuis le Léon (nord du Finistère) et jusqu'au Huelgoat, d'énormes galets polis par la mer.
Parcours de jeu idéal pour les enfants, ces «boules granitiques» aux formes insolites réservent plus d'une surprise à leurs visiteurs.
Incontournable, La «Roche tremblante», d'un poids de plus de 130 tonnes, se laisse mouvoir sous l'effet d'une simple pression du doigt, à condition toutefois de connaître le point magique.
Au «Ménage de la Vierge»
Autre curiosité mi-païenne, mi-chrétienne,
on distingue des ustensiles de cuisine :
un chaudron, une louche, une baratte à beurre et un soufflet.
L'oreiller
Le champignon
Il faut toutefois être doté d'une imagination fertile pour reconnaître ces ustensiles sculptés dans la pierre par les eaux de ruissellement.
La mare aux sangliers
La tête de sanglier
Les amants au fond du gouffre
A quelques encablures de là s'ouvre un inquiétant gouffre.
La légende raconte que Dahut, fille du roi Gradlon et de sa célèbre ville d'Ys, faisait étrangler ses amants nouvellement séduits avant de jeter leurs corps dans ce précipice.
La Grotte du Diable
Elle réserve aux promeneurs d'autres frayeurs. Cachée sous le chaos, on y descend par une mince échelle.
La mousse verte et glissante rend le périple d'autant plus délicat. L'eau souterraine jaillit d'une bouche béante.
Les habitués des lieux racontent qu'un paysan pourchassé par les Chouans s'y serait réfugié.
Affublé de deux plumes rouges et armé d'une fourche, il aurait fait fuir ses poursuivants persuadés d'avoir rencontré l'ombre du diable avec ses cornes.
Par-delà les légendes, le site de Huelgoat attire nombre de randonneurs.
D'innombrables circuits jalonnent la forêt.
Ils mènent le visiteur jusqu'au «Camp d'Artus»,
La grotte d'Arthus
un ancien camp militaire gallo-romain, érigé stratégiquement au sommet d'une butte au cœur des Monts d'Arrée.
(le télégramme)