Un prix scolaire décerné à mon papa
pour son certificat d’étude.
Tellement lu et manipulé par des mains enfantines
Chapitre V (fin)
Tout est bien qui finit bien
Pepe Pippo avait pu tirer son couteau et la Colombe luttait encore.
C’était un duel sauvage, féroce, épouvantable. Le sang ruisselait.
Les dents mordaient ce que le poignard ne pouvait pas atteindre, les ongles déchiraient, cherchant les yeux. De ces deux poitrines d’hommes sortaient des cris de fauve…
Enfin Pepe Pippo battit l’air de ses deux bras, son couteau lui échappa et il se laissa la face contre terre.
Cantaloube alors se redressa sur un genou.
Il était vainqueur, mais il n’avait plus figure humaine. Son visage n’était plus qu’un plaie.
De tout son corps le sang coulait, entraînant la vie.
A ce moment, Vallarmis, René et Larseneur paraissent sur le seuil et restaient cloués au sol devant l’horrible spectacle.
La colombe releva le front et dit encore d’une voix sourde :
- Par ma potence ! Me voici encore en pays connu… monsieur le marquis… votre oncle ne vous ennuiera plus… j’en suis content pour vous… qui tirez l’épée… comme Saint Georges… Adieu tout le monde !… La Colombe va rejoindre ses nobles aïeux !…
Il eu un dernier ricanement, puis tomba à la renverse.
Il était mort.
- Sortons, dit alors Vallarmis. Justice est faite.
EPILOGUE
Les suites de la victoire de Fontenoy furent considérables !
Tournai, Gand, Oudenarde, Bruges, Dendermonde et Ostende capitulèrent et au commencement de l’année suivante, les Français étaient à Bruxelles.
René et Jean avaient suivi toutes ces opérations et s’étaient couverts de gloire au cours de cette campagne.
Un an presque jour pour jour après les évènements que nous avons raconté dans ce dernier chapitre, le marquis de Kertaillan épousait Alliette de Vallarmis, tandis que le duc de Vallarmis conduisait à l’autel Marie-Régine de Kertaillan (alias Morena).
Larseneur était resplendissant de joie.
M. de Pimprenelle avait préparé un discours bourré d’allusions mythologiques.
Tranquille Rageot et Félicien Mirabiche, couverts d’habits étincelants, contemplaient avec orgueil la foule qui replissait la chapelle de Mousseuse.
Quant à Madame la comtesse Ernestine Le Haut de Rabacourt, elle déclarait qu’elle n’avait jamais été aussi joyeuse, mille bombardes !
Et ils furent heureux.
Voilà pourquoi l’histoire s’arrête ici.
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Cet ouvrage à été édité à Evreux, aux imprimeries de Charles Hérissey, en 1897.
Reliure pleine percaline rouge, premier plat orné d'un décor noir et or (Cottin), tranches dorées, (dos insolé).
Ses auteurs
Pour le texte Henry de Brisay
Pour les illustrations Job
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Maintenant Zaza, il ne te reste plus qu’à trouver un artisan, pour redonner à ce livre captivant un aspect digne des aventures qui nous ont tant fait vibrer.
Petit rectificatif sur l’origine de ce roman.
En fouillant dans les archives familiales, dans un petit carnet où ma grand mère paternelle notait des tas de choses, il s’avère que ce livre a bien été offert à mon papa pour son certificat d’étude, mais par ses parents.
"Flamberge au vent pour Jean pour son certificat
d'étude"
Ma grand mère paternelle travaillait comme femme de chambre chez Madame VINET, qui lui en fit cadeau. Sa patronne habitant le 16ème arrondissement à Paris, venait souvent en cure sur Roscoff.
Ce prix avait été décerné en 1908 à cette femme, comme 1er prix Municipal de récitation.
Mes grands parents paternels