Entre 1915 et 1917, les deux tiers de la population
arménienne de Turquie furent exterminés
sans que les pays occidentaux interviennent.
Retour sur des massacres de masse longtemps passés sous silence, qui constituent le premier génocide du XXe siècle.
Une nation vient d’être exterminée”, écrit dès 1916 Arnold Toynbee, jeune historien britannique, dans le premier rapport sur le génocide arménien.
Cartes des déportations et des massacres
Pour comprendre l’origine, la nature et les enjeux de ces massacres de masse, remontons le fil de l’histoire. Elle s’appuie sur les rapports des diplomates occidentaux en poste dans l’Empire ottoman au moment des faits : autant de précieux éclairages sur les méthodes et les destinations des déportations et surtout leur but. Leurs écrits (lettres, rapports) se conjuguent aux témoignages bouleversants des survivants pour retracer l’histoire du premier génocide du XX ème siècle.
Avant 1894, trois millions d’Arméniens et autant de Turcs forment la moitié de la population de l’Empire ottoman. L’autre moitié étant composée d’une mosaïque d’autres peuples.
Frontières arméniènnes avant le génocide
Puis commence, petit à petit, un processus d’élimination de ces Arméniens considérés comme des citoyens de seconde catégorie.
En 1914, suite aux massacres, aux conversions forcées à l’islam et aux nombreux exils, ils ne sont plus que 2 250 000. Quand le gouvernement ottoman s’engage dans la Grande Guerre, en novembre 1914, les Arméniens se retrouvent en première ligne sur les champs de bataille.
Au même moment, les Jeunes Turcs, nationalistes au pouvoir depuis 1908, exposent leur projet d’une homogénéité ethnique au sein de l’Empire ottoman.
Bonne lecture….
A demain