L'père Victor !
L’père Victor est allé en ville voir l’Docteur.
– " Voilà docteur, chuis ben embêté ", dit-il , " à moûn âge y en a beaucoup qui vous demand’raient du Viagra. Moi j’en ai point b’soin, j’ai la zigounette encore ben vaillante, seulement voilà, à chaque fois qu’elle s’met au garde à vous, chuis dans les champs, l’temps de r’tourner à la ferme voilà quelle r’garde à nouveau mes bottes. "
Le médecin hoche la tête d’un air grave.
– " Vous n’auriez pas des fois un truc pour z’y maintenir la tête haute jusqu’à la ferme ? " lui demande Victor.
– " J’ai bien une idée ", dit le toubib, " lorsque vous irez aux champs, emportez votre fusil et dites à votre femme que lorsqu’elle entendra tirer en l’air qu’elle courre vous rejoindre. "
– " En voilà une idée qu’elle est pas mauvaise ! "
Quelque temps plus tard, voilà t’y pas que le Victor débarque dans le cabinet du docteur.
– "J’viens vous voir, rapport au fusil ! "
– " Pourquoi ça ne marche pas ? "
– " Oh ! ça eu marché, " fait le Victor, " mais ça n’marche plus. Pendant tout l’été j’tirais en l’air… La Sylvette rappliquait en courant et hop ! j’la bouriaudais dans les broussailles ! "
– " Oui, et alors, " demande le médecin, " où est le problème ? "
– " Ben… d’puis l’ouverture d’la chasse, j’la vois plus !!! "
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Vol Paris/Los Angelès !
Dans l’avion Paris/Los Angelès, le commandant de bord s’adresse aux passagers un quart d’heure après le décollage :
– " Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonjour !
C’est le commandant Dupond qui vous parle !
Bienvenue à bord ! Vous participez au premier vol d’un avion de ligne entièrement piloté par ordinateur. Le décollage s’est passé à merveille.
Nous sommes actuellement, et pour toute la durée du vol, en pilotage automatique. C’est l’ordinateur qui procèdera à l’atterrissage.
N’ayez aucune inquiétude : s’il y avait un problème, je me remettrais immédiatement aux commandes… immédiatement aux commandes… immédiatement aux commandes… "