• La cité d’Aleth est situé en contre-bas de



    SAINT MALO.




    Déjà bien avant l'arrivée des Romains, la cité d'Aleth était le port de commerce et l'ouverture sur les marchés des côtes de la Manche pour les Coriosolites, qui en avaient fait leur capitale .

     

    C'est en 56 avant notre ère que les Romains occupèrent la région, construisant alors une tour, à l'emplacement de la tour Solidor actuelle, afin de surveiller le passage vers les terres.

     

    A cette époque, l'étale des hautes mers n'atteignait pas le niveau actuel. Selon certains historiens, elle était inférieure de 7 à 8 mètres par rapport à ceux observés aujourd'hui.

     

    Saint-Malo n'existait pas encore : ce n'était qu'un rocher parmi d'autres, où se réfugieront, bien plus tard, les habitants d'une cité régulièrement attaquée par des pillards ...

     

    Ce promontoire dominant la mer et les terres environnantes attira l'homme dès le Néolithique.

     

    Les Phéniciens y débarquèrent avant de remonter la Rance, laissant sur place une de leurs marques destinées à être reconnues par leurs successeurs : une croix hellénique sculptée dans un rocher de l'anse Saint-Père.

    Les Corsiolites, partie orange de la carte


    Vers l'an 80 avant notre ère, les Coriosolites, l'une des 5 tribus celtes occupant l'Armorique, s'y établirent et développèrent une cité dont ils firent leur chef-lieu.

     

    Pour se protéger contre d'éventuels envahisseurs, il en firent un éperon protégé au Sud par un fossé (un peu à l'image de ceux de Cancale ou La Vicomté sur Rance) qu'ils doublèrent d'un talus afin d'en renforcer l'efficacité.

    Ils construisirent une ville dont une partie de l'approvisionnement était garanti par des échanges maritimes qu'ils assuraient sur la Manche entre la Grande Ile (la Grande-Bretagne) et le continent.

    Des constructions en bois et torchis couvrirent petit à petit une partie de la presqu'île dont la protection sera renforcée par une enceinte faite de pieux fichés en terre.

    Les céréales produites en amont de la Rance et dans les champs avoisinants étaient stockées, avant embarquement, dans des silos creusés dans la roche.


    En ce temps-là, la mer était bien plus retirée qu'aujourd'hui et une dune alluvionnaire protégeait la côte de la Pointe de La Briantais jusqu'à l'anse Saint-Père empêchant les eaux de parvenir jusqu'au pied des rochers.

    Les bateaux étaient alors échoués au delà de cette bande et, afin d'en permettre le chargement et le déchargement, des aménagements furent entrepris.


    Lorsque vous foulerez la plage et les rochers qui bordent Solidor, soyez attentif.

     

    Vous découvrirez alors, partant d'un des ponts à arches qui mène à la Tour, une voie taillée dans la roche et menant vers le large.

     

    C'est par là que passaient les charrettes contenant le fret : on y voit encore les traces des roues ayant taillé profondément la pierre.

    A DEMAIN


    BONNE LECTURE


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