L'aller !

Texte emprunté au site www.metafora.ch et adapté au personnage immortel de ZAZA

L’action de ce conte se situe le 31 octobre 2010.

Cette date ne vous rappelle rien ?

30 ans après le 31 octobre 1980 ?

Souvenez vous de cette saga !

La saga du mois d’août 2014 ! (1ère partie)

La saga du mois d’août 2014 ! (2ème partie)

La saga du mois d’août 2014 ! (3ème partie)

La saga du mois d’août 2014 ! (4ème partie)

La saga du mois d’août 2014 ! (5ème partie)

La saga du mois d’août 2014 ! (6ème partie)

La saga du mois d’août 2014 ! (7ème partie)

La saga du mois d’août 2014! (Dénouement et Fin)

Un Roi

avait pour fils unique un jeune Prince courageux, habile et intelligent,

et pour parfaire son apprentissage de la Vie,  l'envoya auprès d'un curieux personnage, immortel et né depuis la nuit des temps.

Son nom, ZAZA !

Ah mais c’est bien sûr me direz-vous, elle a fini par se délivrer de sa forme d’ectoplasme en se débarrassant de la malédiction de Lord Thomas Matthew Drummond !

Le jeune Prince arriva chez ZAZA,

cataloguée par le roi de Grande-Sage, puisqu’elle connaissait la vie depuis la nuit des temps.

- « Éclaire moi sur le Sentier de la Vie », demanda le Prince.

- « Mes paroles s'évanouiront comme les traces de tes pas dans le sable, » répondit-elle. « Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route,

tu trouveras trois portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entre elles et au besoin, n’hésite pas à les relire et à prendre des notes. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner. Autrement, tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton cœur et dans ta chair. Va, maintenant jeune Prince. Suis cette route, droit devant toi. »

ZAZA disparut et le Prince s’engaget sur le Chemin de la Vie.

Il se trouva bientôt face à une grande porte sur laquelle on pouvait lire

« CHANGE LE MONDE ! »

C'était bien là mon intention, pensa le Prince, car si certaines choses me plaisent dans ce monde, d'autres ne me conviennent pas.

Et il entama son premier combat. Son idéal, sa fougue et sa vigueur le poussèrent à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon son désir.

Il y trouva le plaisir et l'ivresse du conquérant, mais pas l'apaisement du cœur.

Il réussit à changer certaines choses mais beaucoup d'autres lui résistèrent.

Bien des mois passèrent. Un jour, il croisa à nouveau la route de ZAZA qui lui demanda :

- « Qu'as-tu appris sur le chemin ? »

-« J'ai appris », répondit le Prince, « à discerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe, ce qui dépend de moi et ce qui n'en dépend pas ».

- « C'est bien, dit la vielle créature. Utilise tes forces pour agir sur ce qui est en ton pouvoir. Oublie ce qui échappe à ton emprise. »

Et elle disparut. Peu après, le Prince se trouva face à une seconde porte. On pouvait y lire :

« CHANGE LES AUTRES ! »

C'était bien là mon intention, pensa-t-il. Les autres sont source de plaisir, de joie et de satisfaction mais aussi de douleur, d'amertume et de frustration.

Et il s'insurgea contre tout ce qui pouvait le déranger ou lui déplaire chez ses semblables. Il chercha à infléchir leur caractère et à extirper leurs défauts. Ce fut là son deuxième combat.

Bien des mois passèrent. Un jour, alors qu'il méditait sur l'utilité de ses tentatives de changer les autres, il retrouva sur son chemin, ZAZA qui lui demanda :

- « Qu'as-tu appris sur le chemin ? »

- « J'ai appris », répondit le Prince, « que les autres ne sont pas la cause ou la source de mes joies et de mes peines, de mes satisfactions et de mes déboires. Ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. C'est en moi que prennent racine toutes ces choses. »

- « Tu as raison », dit Dame Sagesse. « Par ce qu'ils réveillent en toi, les autres te révèlent à toi-même. Soit reconnaissant envers ceux qui font vibrer en toi joie et plaisir. Mais sois-le aussi envers ceux qui font naître en toi souffrance ou frustration, car à travers eux la Vie t'enseigne ce qui te reste à apprendre et le chemin que tu dois encore parcourir. »

Et ZAZA disparut de nouveau.

Peu après, le Prince arriva devant une porte où figuraient ces mots :

« CHANGE-TOI, TOI-MEME ! »

Si je suis moi-même la cause de mes problèmes, c'est bien ce qui me reste à faire, se dit-il. Et il entama son troisième combat.

Il chercha à infléchir son caractère, à combattre ses imperfections, à supprimer ses défauts, à changer tout ce qui ne lui plaisait pas en lui, tout ce qui ne correspondait pas à son idéal.

Après bien des mois de ce combat où il connut quelques succès, mais aussi des échecs et des résistances, le Prince se retrouva face à ZAZA qui lui demanda :

- « Qu'as-tu appris sur le chemin ? »

- « J'ai appris », répondit le Prince, « qu'il y a au plus profond de nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on n'arrive pas à briser. »

- « C'est bien, » répondit ZAZA.

- « Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de tout abandonner, de lâcher prise. »

- « C'est justement ton prochain apprentissage, intima-t-elle.  Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. »

Et elle s’évapora.

A demain pour Le retour